Arrêter de fumer : les symptômes de manque, mythe ou réalité ?

Publié le 05 novembre 2009 par Chris2bel

Comme je l’écrivais dans mon précédent billet, quelques lecteurs du livre m’interrogent sur les difficultés qu’ils rencontrent en arrêtant de fumer et qu’ils nomment à tort, symptômes du sevrage. C’est un point qui n’a peut-être pas suffisamment été défini dans le livre, même si ce sujet y est très largement abordé. Il me paraît donc important, aujourd’hui, d’y revenir d’autant que cela pourrait servir à éclairer les internautes visitant ce blog au cours de leurs recherches sur la toile, concernant le sevrage tabagique.

Arrêter de fumer symptôme, symptômes de manque cigarette, manque tabac symptômes, arrêter de fumer effets secondaires,… Voici quelques-unes des requêtes qui permettent aux internautes d’arriver sur le blog que je pourrai qualifier de « normales ». En voici d’autres plus dramatiques, et c’est là qu’on s’aperçoit que l’industrie du tabac et l’industrie pharmaceutique ont superbement bien réussi à tromper les fumeurs : arrêter de fumer est-ce dangereux, arrêt impossible du tabac, malade quand on arrête de fumer, pourquoi tousse-t-on quand on arrête de fumer,…

Il faut vraiment, vous les fumeurs, que vous compreniez et acceptiez la réalité : les symptômes de l’arrêt du tabac ne sont qu’un mythe. L’ARRET DU TABAC NE PROVOQUE AUCUN SYMPTOME.

Cela vous paraît gros ? Très gros ? Et pourtant…

Toute la communication savamment orchestrée autour de l’idée qu’il existe des symptômes de sevrage, n’a pour but que de faire acheter des (pseudo) médicaments par les fumeurs désireux d’arrêter de fumer, et de les conserver dans une filière chimique.

Regardons plus en détail. Essayons de comprendre.

D’abord, qu’est-ce qu’un symptôme ?

Les dictionnaires nous répondent : « phénomène lié à l’apparition d’une maladie » ou encore, « Trouble perceptible par une personne indisposée ou malade » ou encore, « Phénomène lié à un trouble fonctionnel ou à une lésion et qui révèle une maladie » ou encore, « Les symptômes sont les caractéristiques d’une ou de plusieurs maladies. » ou encore pour l’Académie française, « Se dit d’un signe clinique, d’un symptôme caractéristique dont la seule présence permet de diagnostiquer une maladie de façon certaine »,…

Bref, un symptôme est le signe d’une maladie et qui permet d’en poser le diagnostic.

L’action de fumer, est-elle une maladie ? L’action d’arrêter de fumer, est-elle une maladie ? La réponse est évidemment NON. Aucun fumeur ne considère son tabagisme comme une maladie. Fumer n’est pas une maladie et c’est d’ailleurs pour cette raison très simple que les traitements médicamenteux d’aide à l’arrêt n’ont aucune efficacité comme vient encore de le démontrer une étude européenne.

Cette étude (voir article sur lepoint.fr) a permis de suivre plus de 2.700 fumeurs désirant arrêter de fumer qui ont reçu pour certains, un traitement de substitution, pour d’autres, un traitement placebo, pendant six à dix huit mois, avec un soutien motivationnel (sic !). Finalement, seuls 6,75% des fumeurs qui utilisaient un traitement à base de nicotine ont été sevrés pendant au moins six mois ce qui veut dire qu’ils n’ont pas tous arrêté de fumer au-delà des six mois. D’ailleurs cette étude révèle que le nombre de fumeurs à traiter pour obtenir un « sevré » est de 29 ! Soit un résultat de 3,5% !

Il faut bien comprendre que le fumeur n’est pas un malade et qu’aucun médicament ne peut être utile à guérir un malade imaginaire d’une maladie qui n’existe pas !

Pour être plus clair concernant l’arrêt de la cigarette, il faut en fait, séparer les candidats à l’arrêt en deux catégories : la première, constituée des fumeurs qui arrêtent sans utiliser ni aucun médicament ni aucun substitut nicotinique ; la seconde incluant les fumeurs utilisant médicaments et/ou substituts nicotiniques.

Pour la première catégorie (celle qui connaît le plus de réussite), les fumeurs qui n’utilisent aucun médicament, peuvent ressentir quelques sensations qui ne sont en aucun cas des symptômes dus à une quelconque maladie liée à leur arrêt, ni dues à un quelconque manque. Les sensations qui peuvent être ressenties lorsqu’on arrête de fumer, peuvent être inversement comparées à celles que les fumeurs rencontrent lorsqu’ils se mettent à fumer les premières fois. Je ne m’étendrai pas sur ce point qui est largement développé dans le livre, ces sensations étant provoquées par une propriété très particulière du tabac, bizarrement occultée par tous les spécialistes… On ne va pas couper la branche sur laquelle on est confortablement assis, non ! Sachez, pour vous rassurer, que toutes ces sensations sont très supportables, qu’elles ne durent que peu de temps et s’estompent très vite, en quelques jours au maximum. C’est incroyable comment la vie « normale » reprend ses droits rapidement !

Dans la seconde catégorie, celle qui connaît le plus grand nombre d’échecs, celle des fumeurs qui utilisent un ou plusieurs produits chimiques pour arrêter de fumer, cela est beaucoup, beaucoup, beaucoup… plus difficile. Car, eux, en effet, vont avoir toute une série de symptômes de sevrage à supporter ! Le plus drôle, si je puis me permettre ayant vécu moi-même ce genre d’expérience avant de comprendre la réalité, c’est que tous ces symptômes ne sont pas provoqués par l’arrêt du tabac mais par tous les médicaments utilisés ! Et vous allez comprendre.

De quoi se plaint un fumeur qui est en train d’arrêter ? D’irritation de la gorge, de toux, de troubles digestifs, de maux de tête, de nervosité, d’irritabilité, de nausées, d’insomnies,… Pour ne citer que quelques troubles fréquemment indiqués par les fumeurs.

Eh bien ! Maintenant, regardez les notices des médicaments, je devrais plutôt dire pseudo médicaments. (Source : doctissimo.fr)

  • GOMME à base de nicotine : irritation de la gorge, hoquet et des troubles gastriques ou digestifs, maux de tête, nausées, palpitations, troubles du rythme.
  • PATCH nicotinique : céphalées, insomnies, anxiété, irritabilité, troubles digestifs, respiratoires ou troubles cutanés (au point d’application).
  • INHALEUR de nicotine : risque de maintien de l’habitude du geste et de la dépendance, irritation de la bouche, toux, nez qui coule
  • SPRAY NASAL à base de nicotine : irritation du nez et de la gorge, toux, éternuements, larmoiements, nez qui coule, nausées et maux de tête.
  • CHAMPIX : fatigue, nausées, vomissements, constipation, diarrhée, distension abdominale, gêne gastrique, difficulté à digérer (dyspepsie), flatulences, sécheresse buccale, augmentation ou une perte de l’appétit, rêves anormaux, insomnies, maux de tête, somnolence, sensations vertigineuses, et perte du goût (dysgueusie).
  • ZYBAN : nombreux et plus ou moins fréquents, troubles digestifs (sécheresse buccale, nausées et vomissements, douleur abdominale, constipation, etc.), troubles nerveux (insomnie, maux de tête, etc.) ou cutanés (éruption, démangeaisons, sueurs, etc.).

Le pompon revenant au Champix et au Zyban qui font vraiment très fort !

J’espère que vous avez compris, maintenant, et que vous retiendrez que les symptômes de l’arrêt du tabac, ne sont que les effets indésirables engendrés par les médicaments, par ceux-là mêmes qui sont censés aider les fumeurs ! Hallucinant, n’est-ce pas ?

Les fumeurs doivent être rassurés. Fumer n’est pas une maladie, arrêter de fumer encore moins. Les fumeurs qui souhaitent stopper la cigarette, n’ont aucune crainte à avoir. Cesser de fumer ne provoque ni symptôme ni manque, seulement quelques petites réactions (et encore, pas pour tous) éphémères et complètement indolores, petites sensations dues à une propriété du tabac et qui vous est expliquée dans le livre. En fait, les fumeurs pourront constater lorsqu’ils auront réussi, avec ou sans notre livre, et n’en déplaise à nos nombreux détracteurs, qu’arrêter de fumer n’est qu’une affaire de simple de bon sens et surtout pas scientifique…