Blog story

Publié le 06 novembre 2009 par Armellen


où j'explique pourquoi, comment...

Oui, je sais. Des blogs, j'en ai déjà eus pas mal, des trop ceci, des trop cela, des trop colorés et des trop délavés. Certains m'ont ressemblée, d'autres se sont éloignés de ma réalité par trop d'artifice et de mise en scène. Je les ai tous effacés et j'ai toujours recommencé, inlassablement.

Il aura fallu à ma vie personnelle et professionnelle une violente déflagration dont l'onde de choc fait encore, à ce jour vibrer le sol sous mes pieds pour que je me jette dans la bataille. Auparavant, un peu plus d'un an et un peu moins de deux ans, je n'aurais pas été capable de donner une définition précise du verbe bloguer et moins encore le conjuguer à tous les temps, du présent de l'indicatif au passé composé, trop souvent imparfait à mon goût.
J'ai voulu crier, hurler, réparer une injustice et j'ai cherché un moyen de m'exprimer. On m'a dit bloguer. Soit. C'est ainsi qu'un matin de février 2008, j'ai débarqué sur Skyblog par ce que là étaient hébergés mes enfants. Puis, j'ai très vite migré de blog en blog et de plateforme en plateforme. Il me semble les avoir toutes essayées et je peux vous assurer qu'il n'est pas facile de trouver sa voie pour donner de la voix dans ce labyrinthe où je me suis souvent égarée.
Car bloguer est un art et au même titre que le dessin ou la musique, efforts et assiduité feront de vous un blogueur confirmé, voir remarqué. Un jour, enfin, je me suis trouvée un style, une formule, et un cercle de lecteurs... Je m'exprimai alors à visage découvert et c'est ainsi qu'un matin de juillet j'ai été censurée par les administrateurs de la plateforme à la demande de mon ancien employeur soucieux de sa réputation. Je n'avais nullement l'intention de lui nuire. J'avais seulement brodé sur un article du Figaro Magazine consacré à  la Grille Royale du Château de Versailles où son nom apparaissait. (encore un jeu de piste...) Quelqu'un dans son entourage lisait Le Monde télématique, m'avait reconnue et l'avait alerté que je tenais salon sur les pages d'un quotidien d'ampleur nationale. Il a eu peur de mes éventuels propos. Quel imbécile !
Je dis aujourd'hui "quel imbécile !" mais je vous jure que ce jour de juillet est resté gravé au fer rouge dans ma mémoire de blogueuse. J'ai dérapé. J'ai pris le maquis pour me planquer, pour résister et pour continuer à m'exprimer et mener la fronde. J'ai eu du mal à les semer, à tel point que je suis devenue un petit génie de la géolocalisation... jusqu'à l'obscession. Le spontanéité de mes écrits en a pâti. Je suis entrée dans une phase très obscure où j'ai fait un peu de tout et beaucoup de n'importe quoi... Passons.
C'est au début de cette année que je me suis ressaisie. J'ai écrit d'assez jolies choses que Paperblog a jalousement conservées, ce qui me permet de les distiller au compte goutte quand je souffre du fameux syndrome de la page blanche. Ce syndrome sur lequel, j'avais rédigé un bien joli texte avant que l'autre "imbécile" ne lâche ses chiens, et qui m'a valu une bien sympathique rencontre avec JMPH, fidèle parmi les fidèles à ma prose.
Ce qui ne m'a pas empêchée de naviguer encore, mais pour d'autres motifs... la mode du template... Je suis devenue une fashion victim de l'art du template.... Et j'ai tout essayé, jamais satisfaite... pour revenir chez Canalblog où je me sens le plus à l'aise pour écrire dans un cadre sobre et un décor volontairement zen et minimaliste.
Mais voilà, début septembre, j'ai dit des choses acides sur l'auteur un livre que je ne vais pas citer pour ne pas m'attirer à nouveau les foudres des webmasters de la plateforme, et il a demandé à ce qu'on censure mon article. Ma critique avait une influence négative, parait-il, sur le volume de ses ventes. J'aimais bien ce blog. Il était et il m'était, surtout agréable. Il tenait la route et voguait tranquille vers ses deux mois de longévité. J'ai eu un coup de sang et quitte à supprimer un article, c'est le blog tout entier qui y est passé... pour revenir en catimini et sous une autre identité deux mois après. Chut...

J'ai repris, entre temps, le cours d'une vie professionnelle normale. J'ai été tentée de jeter l'éponge et d'abandonner l''exercice faute de temps à lui consacrer. Mais voilà, je suis droguée, addict, drogue dure ou drogue douce, je ne sais, il me faut mes posts, mes coms et mes stats au quotidien. Je ponctue le temps qui passe doucement, sereinement, à ma façon. Je n'ai pas forcément réussi à chasser tous mes tourments, pour preuve, le sol se dérobe encore sous mes pas, mais bloguer m'a beaucoup aidée et m'a donné une confiance en moi que je n'avais jamais connue auparavant. C'est la raison pour laquelle, je reste attachée à une poignée de lecteurs qui me suivent sans juger mes frasques et mes caprices depuis mes premiers pas sur cette drôle de planète.... Nul besoin de les citer, ils se reconnaitront.