La RDA au cinéma

Publié le 09 novembre 2009 par Adadala
Avant l'Allemagne de l'Est, c'était le mal. C'était derrière un mur tout moche, que même les plus jolis graffitis n'arrivaient pas à égayer, c'était l'inconnu, le mystère, la dictature. C'était gris, industrieux et militaire.
Les seules représentations que le "monde libre" avait de ce pays, de ces gens (que nous avons plaint), nous les trouvions au cinéma. Pour ça le cinéma est bien pratique. On sous-estime sa force documentariste, son côté obscur de la fiction.
Aujourd'hui la RDA n'existe plus. Ceux qui n'ont pas coïncidé avec cette période s'imaginent mal ce que cela pouvait représenter, comme l'explique Malika sur le site Libelyon.fr : "Aujourd'hui je suis professeure d'histoire et j'ai dû mal à faire saisir à mes élèves de 15 à 20 ans en lycée professionnel, le climat de la guerre froide et ils peuvent encore moins décoder les enjeux d'un film d'espionnage."
Pour aider les élèves de Malika, voici un petit florilège maison de quelques représentations de la RDA (République Démocratique Allemande) au cinéma.

Commençons par le monumental Good Bye Lenine (2002), au scénario un peu potache qui raille une Allemagne de l'Est déconfite depuis des années. La mère du héros tombe dans le coma en même tant que la chute du Mur. Elle n'en sort que huit mois plus tard alors que la vie des Berlinois est déjà grignotée par le capitalisme. Craignant un infarctus et afin de lui éviter un choc brutal, Alex réhabilite l'appartement à la mode du socialisme et recrée l'univers familier de sa maman à l'aide d'amis. Cette comédie relate la difficile transition d'un monde à l'autre mais constate également à quelle point les mentalités évoluent vite. La reconstitution semble parfois sortir d'un monde préhistorique.
Plus anecdotiquement, nous avons l'Allemagne de l'Est vu par Disney dans le film La Nuit de l'évasion (1981) de Delbert Mann aec John Hurt. C'est l'histoire véridique de deux familles est-allemandes qui tentent de passer à l'Ouest en montgolfière... et y parviennent.

Mais à n'en pas douter, le meilleur de ces films, le plus réaliste et le plus poignant, demeurera sans contexte le très récent La vie des autres (2006). Une plongée âpre dans la réalité de l'époque. Une fascinante mise en abyme de l'Allemagne communiste et sa police secrète, la Stasi, qui se devait de tout savoir sur chacun.
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