La mort (Philippe Granier)

Par Arbrealettres

La mort
absurde
(la mort)
comme un gel
comme une agate
éclatée
dans tes yeux la mort
changée en larme de sel
une vie s’est arrêtée
net
et au travers
je t’aime
plus de mots à trouver
que les sanglots
la nuit glacée
le silence
de nos bras
nos coeurs gros
la présence
ouvert et sans arme
je reste là
contre toi
comme un gaz
comme une braise
comme étonné dans l’air
les mots ne boivent pas les larmes

(Philippe Granier)