Séance tenante avec Showtime Folks

Par Showtime Folks

Séance tenante, c’est ce petit questionnaire élaboré par Libération et soumis à différentes personnalités chaque mardi. Alors après, le Dr. Orloff, Marivaudage, FredMJG (merci pour l’invitation) et Rob Gordon, mais aussi Pascale, Rom_J et Inisfree, à notre tour d’y répondre. Si les questions diffèrent un peu, c’est parce que nous nous sommes basés sur l’interview du Fantastique Maître Anderson…

Le film que vos parents vous ont empêché de voir ?
Mado : Terminator, je n’avais pas l’âge d’aller le voir au cinéma.
Stephon : Basic Instinct, mais je me suis rattrapé en VHS dans leur dos.

Une scène fétiche ou qui vous hante ?
M. : Andy Garcia qui arrête la poussette avec son pied dans Les Incorruptibles ou plus récemment la fuite en voiture dans Les fils de l’homme.
S. : Dans Aviator. Hugues qui laisse Hepburn tremper les lèvres dans sa bouteille de lait lors d’une virée nocturne au-dessus de Los Angeles. Le tout avec le Moonglow de Benny Goodman en fond. Merci Marty !

Vous dirigez un remake : lequel ?
M. : M Le Maudit de Fritz Lang, remis au goût du jour. Ou Le Faux Coupable d’Alfred Hitchcock.
S. : C’est en cours (sans moi à la réal, bien sûr), mais Plan 9 from outer space. J’ai toujours dit qu’il avait du potentiel…

Le film que vous avez le plus vu ?
M. : The Big Lebowski des frères Coen, une bonne dizaine de fois, je suis fan ! J’ai même lu le scénario en anglais.
S. : Beetlejuice de Tim Burton. On encaisse plus facilement les visionnages multiples en étant tout petit.

Qui ou qu’est-ce qui vous fait rire ?
M. : Walter (John Goodman) dans The Big Lebowki. Quand il soulève le vieux Lebowski de son fauteuil et qu’il le jette par terre parce qu’il pense qu’il n’est pas vraiment paralysé, ça m’éclate.
S. : Akoibon, film OVNI d’Edouard Baer. Notamment quand Josée Dayan insiste pour qu’on lui donne un âge et répond “Connard !”. Ou la famille parfaite dans Frangin Malgré Eux

Votre vie devient un biopic…
M. : Asia Argento dans mon rôle pour le côté trash et décalé. Les frères Coen à la réalisation, pour l’humour.
S. : Sam Rockwell pour me jouer à l’écran. Et Charlie Kaufman au scénario et à la réalisation pour rendre ma vie tordue et passionnante.

Le cinéaste absolu ?
M. : Je n’en ai pas vraiment ! Mais Milos Forman me vient à l’esprit. Ses films me touchent.
S. : Woody Allen. Il y a une connection entre lui et moi, mais il ne le sait pas encore !

Le film que vous êtes le seul à connaître ?
M. : Peut-être Marie baie des anges, les débuts de Vahina Giocante.
S. : In the soup d’Alexandre Rockwell. Film indé avec Seymour Cassel, Steve Buscemi et Sam Rockwell. La crème de la crème.

Une citation de dialogue que vous connaissez par cœur ?
M. : “Garde tes amis près de toi, mais garde tes ennemis encore plus près” Al Pacino dans Le Parrain 2.
S. : “Hier soir, j’ai fantasmé sur une partie à trois avec Marilyn Monroe et Sophia Loren. C’était très érotique. Et si je ne me trompe, c’était la première rencontre entre ces deux grandes actrices.” Woody Allen dans Anything Else.

L’acteur que vous auriez aimé être ?
M. : Susan Sarandon, elle a toujours eu des rôles de vraies femmes.
S. : James Stewart, la grande classe. Surtout dans Harvey.

Le dernier film que vous avez vu ? Avec qui ? C’était comment ?
M. : Away We Go de Sam Mendes. Avec Stephon. J’ai adoré, on y traite de vraies questions de façon décalée.
S. : Away We Go, avec Mado. J’ai beaucoup aimé les deux acteurs principaux et les personnages secondaires, complètement tarés.

Un livre que vous adorez, mais impossible à adapter ?
M. : Le Noeud de Vipères de François Mauriac.
S. : Don Quichotte. On ne pourra jamais retranscrire la richesse du bouquin, même Gilliam que j’adore.

Quelque chose que vous ne supportez pas dans un film ?
M. : Quand le réalisateur ne laisse pas le spectateur refléchir par lui-même pensant qu’une idée est trop subtile. Il utilise alors des flash-backs à outrance, des gros plans.
S. : Les micros dans le champ, les scène larmoyantes (genre la dernière demi-heure de Million Dollar Baby $%*?@) et la musique dramatique omniprésente.

Le cinéma disparaît. Une épitaphe ?
M. : “Tu auras bien vécu, beaucoup n’auront pas compris ton importance et trop de gens auront profité de toi.”
S. : “Mort tragiquement en sauvant les siens du naufrage d’un navire de guerre.”