Cuisine et photographie – repas dominical

Par Rose
Bien sûr, j’aurais pu vous dire que Photoquai, une expo en plein air quai Branly, était une belle promenade dominicale,  proposant quelques œuvres de photographes de tous les coins du monde.  Mais je me suis rendu compte qu’on pouvait même en faire un repas dominical, attendu qu’en regardant les photos on voit bien que la cuisine et la nourriture en constituent l’un des fils rouges (si si). Tout est venu de cette photo comparant une cuisine marseillaise et une cuisine algéroise, manière de montrer que les différences entre les deux rives de la Méditerranée n’étaient pas très importantes :

Mais en fait ce n’est pas du tout pour ça que j’ai pris cette photo (ni pour garder un souvenir fidèle du cliché, il faudra vous déplacer pour le voir bien) ; c’est à cause de cette passoire, et des nénuphars sur les placards. Quelle jolie cuisine ! L’autre n’est pas mal non plus :

(Le soir tombait, on voit les ombres des passants et de la photographe maladroite, est-ce qu’on ne croirait pas que des ombres investissent cette cuisine pour dîner du contenu de cette adorable cocotte à fleurs ?)
Il ne faut pas s’étonner que les photographes s’intéressent tant au repas, ce moment de sociabilité qui doit intéresser tout reporter, ou tout poète. Au Japon, ce sont des amoureux sur une couverture. En fait, ils ne viennent pas vraiment déjeuner, ils veulent juste être ensemble et la couverture est leur espace, celui de leur amour.


En Inde, l’harmonie amoureuse n’est pas vraiment au rendez-vous de la table familiale, mais j’adore le carrelage fleuri qui donne un air de joie à cet instant où chacun s’abandonne à ses pensées.
En Amérique du Sud : comme j’aime ce grand rire et cette bonne rasade à côté du sérieux des autres femmes qui posent…

Mais certains photographes aiment jouer avec ce cliché documentaire du repas ou du verre partagé. Une photographe israélienne ne représente-t-elle pas un couple s’apprêtant placidement à dîner dans un paysage de guerre ?

Et le début de l’exposition (ou la fin, ça dépend quel trajet vous choisissez) propose deux clichés choc :

Méfiez-vous de votre frigo…

Et aussi de votre barbe à papa, prompte à vous rejouer La Mort aux trousses si vous ne faites pas attention.
La nourriture devient mortifère dans des images aux couleurs acidulées et des mises en scène qui évoquent le cinéma d’aventure ou d’horreur.
Mais ce qui doit vous choquer surtout c’est que la jeune fille ne reçoit aucune aide de son chat, qui la regarde avec une curiosité un peu inquiète ! Sachez que le chat n’est pas forcément une figure rassurante dans l’œuvre de ces photographes internationaux. 

Je ne sais pas ce que vous pensez de cette star de cinéma :

Une photo plus chou pour finir :