Quand Ségo et Peillon jouent à qui perd gagne !

Publié le 17 novembre 2009 par Dominik89
Vous n'avez pu échapper au compte-rendu de la dernière bisbille au PS. Ségolène Royal s'invite à une réunion de Vincent Peillon qui le prend mal. Du coup, il la reçoit de même et elle s'énerve. Le lendemain, au lieu de calmer le jeu, Peillon flingue Ségo en affirmant qu'elle s'était discréditée et ne pourrait représenter le parti en 2012.
Tout ça ressemble à du Grand-Guignol vu de l'extérieur, mais c'est surtout une partie d'échec avec plusieurs joueurs simultanés.
Les caciques du parti socialiste ont décidé de jouer la carte de l'isolement de Ségolène Royal pour mieux s'en passer aux prochaines présidentielles. Le front Tout Sauf Ségo continue de jouer à plein, même si aucune personnalité ne se dégage pour la remplacer.
Dans cette logique, Peillon organise donc une réunion de son courant (créé par Royal). Habituellement, madame Royal ne vient pas, ce que Peillon lui a souvent reproché. Là, elle décide de s'inviter, foutant en l'air le show de Peillon qui voudrait postuler au poste de candidat du parti pour 2012. Forcément, ça l'énerve et ce con, il le montre. Il aurait suffi qu'il joue les hypocrites et fasse semblant d'être content de recevoir Royal et personne n'en aurait parlé. Pire, il confine la Dame du Poitou dans une petite table à part lors du repas. Evidemment, l'intéressée le prend mal et le fait savoir. Comme les médias la suivent encore et qu'ils sont friands des combats de coqs du PS, cela fait un buzz d'enfer.
Là dessus, les deux protagonistes auraient pu calmer le jeu, mais Peillon a préféré se faire plaisir en flingant sa collègue. Là encore, buzz énorme.
Au final, qui a gagné dans cette sombre affaire ? Ségolène Royal ? Certainement pas ! Vincent Peillon ? Pas plus ! Qui a perdu ? Le PS. A contrario, ce petit jeu de rôle a surtout fait le lit de la droite et principalement de Nicolas Sarkozy.
Au passage, il faudra apprendre aux dirigeants du PS que la présidentielle est une élection d'une PERSONNE, pas d'un PARTI. A force de ne pas vouloir personnaliser, ils font n'importe quoi. Ils veulent recommencer l'erreur de 2007 avec la constitution d'un programme avant le choix du candidat au risque, à l'instar de la dernière fois, que le candidat ne croit pas à son propre programme. Suicidaire ? Oui, mais ils sont partis sur les mêmes bases.
Putain, il faut un chef du parti avec des troupes autour de lui qui le soutiennent, sinon 2012 sera une nouvelle bérézina. Au passage, rappelons au PS que les élections gagnées par Mitterrand furent éminemment personnalisées autour de lui.
Avant, on avait la droite la plus bête du monde. Aujourd'hui, la gauche a largement pris la relève.

Dominik


Tags : Ségolène Royal pas nue, Vincent Peillon, PS, parti socialiste, 2012, front Tout Sauf Ségo, Dame du Poitou, buzz, médias, réunion à Dijon, courant, Nicolas Sarkozy, droite, gauche, UMP, 2007, candidat