Le roi Arthur à Paris

Par Amaury Piedfer

Point d'aboutissement historique de la mythologie celtique, chef-d'oeuvre de la littérature française, mythe fondateur de la culture française et européenne, la légende du roi Arthur continue de fasciner et d'intriguer, certainement parce qu'elle éveille en nous un héritage plus ou moins conscient, un faisceau de représentations et de schèmes qui font sens dans nos esprits d'Européens, mais aussi parce qu'elle touche à un monde merveilleux qui nous paraît parfois singulièrement étrange.
C'est l'histoire de cet univers à la fois familier et lointain, l'élaboration du récit, des récits arthuriens, qu'évoque l'actuelle exposion de la Bibliothèque Nationale de France (BNF), "La légende du Roi Arhtur", qui se tiendra jusqu'au 24 janvier 2010. Elle présente avant tout le très riche fonds médiéval de la BNF relatif à l'univers de la Table Ronde, occasion unique de voir de magnifiques pièces normalement réservées aux spécialistes.
La légende du roi Arthur et de ses chevaliers s'est constituée et développée durant des siècles. L'aventure est l'élément essentiel de ce grand mythe qui traverse le Moyen Âge : les chevaliers partent prouver leur courage, et surtout, avec la Quête du Graal, éprouvent leur foi et leur vertu… Les exploits du roi Arthur, de Merlin, de Lancelot ou de Perceval continuent, par-delà les siècles, à fasciner notre imaginaire, et les chevaliers de la Table ronde nous apparaissent aujourd'hui comme des chercheurs de Connaissance, lancés dans une quête initiatique. Mais d'où viennent ces chevaliers mythiques ? Et comment naît l'histoire de la Table ronde ?

C'est vers 1150 que la Table ronde est mentionnée pour la première fois dans Le Roman de Brut, œuvre d'un moine anglo-normand, Robert Wace (v. 1110-v.1170).
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A. P.