History of music in five minutes

Publié le 17 novembre 2009 par Didier Vincent
Il pleut des cordes.



Ces quatre violoneux, à voir leur instrument, peu conventionnel, on se dit que le classique va vite passer au profit de la variet’ et, pourquoi pas, à System of a Down. On n’aura pas tort.

Pour la plupart des gens, l’histoire de la musique se résume à 50 dernières années et plus précisément à ce qu’ils ont l’habitude d’entendre. C’est peu.

C’est comme les mots : on utilise 400 mots pour parler. Notre panel de connaissances musicales est du même acabit. On ne vit la musique, comme ici, que de réminiscences. « Ha oui, je connais ! » de là à mettre un nom !

Bref, n’est pas historien qui veut, et rares sont ceux qui maîtrisent un tant soit peu l’idée de ce que peut être la musique.

Ces temps-ci, le débat roule autour du support qui va s’effaçant. Ce n’est qu’une facette. Et ce n’est rien, sans doute, qu’épiphénomène. Nous sommes les enfants du XXème siècle, donc de la thésaurisation des supports. Nous avons hypostasié le disque en clamant que c’était là la musique. Erreur ! Nos disques ne sont que des objets qui seront illisibles sous peu.  Et surtout pas de la musique.

Nous sommes entourés de signaux sonores dont nous n’identifions qu’une infime proportion en désignant qui l’interprète, qui l’auteur, qui la possession d’un CD. La Babel musical est un fort imprenable car, tel un langage unique et protéiforme tout à la fois, il est ce qui réunit ou clive, identifie ou divise les humains.

Bon, je ne vais pas vous faire un cours, mais il y a matière à un débat sans fin. Du reste, on dira que, depuis Aristote, les philosophes ont bien ricoché sur ce sujet sans élaborer de théorie signifiante.