Ces yeux qui nous conduisent

Publié le 03 janvier 2009 par Raphael
Besoin d’un lift? La « STM » vous l’offre, suffit de le payer avec une carte « OPUS » ou un gros ticket blanc dans une machine cache-yeux.
La perceptrice de droit de passage cache ces yeux qui vous conduisent, de l’homme ou de la femme en bleu, le chauffeur.
Dans un monde robotisé, cette avancée technologique est fêtée.
À Montréal, où chaque jour il y a moins de contact visuel entre ses habitants, la perceptrice de la STM gobe le peu d’humanité qui enveloppait jadis le rapport entre les passagers et le chauffeur.
Plus besoin de le regarder comme avant avec sa passe ou son billet, pour s’assurer qu’il l’ait bien vue.
On dépose son titre de transport sur ou dans la perceptrice, sans contact visuel avec le responsable de notre lift, sans vérifier à qui l’on a affaire. Et si le chauffeur avait les yeux cross side?
Et vous dites qu’ils sont surpayés. Commencez par les regarder dans les yeux. Ensuite, on verra.