Critique : Rambo (par Chewie)

Par Jango

Synopsis :

John Rambo est un héros de la Guerre du Vietnam errant de ville en ville à la recherche de ses anciens compagnons d'armes.
Alors qu'il s'apprête à traverser une petite ville pour s'y restaurer, le Shérif Will Teasle l'arrête pour vagabondage. Emprisonné et maltraité par des policiers abusifs, Rambo devient fou furieux et s'enfuit dans les bois après avoir blessé de nombreux agents.
Traqué comme une bête, l'ex-soldat est contraint de tuer un policier en légitime défense. Dès lors, la police locale et la garde nationale déploient des moyens considérables pour retrouver le fugitif. Le Colonel Trautman, son mentor, intervient et essaie de dissuader les deux camps de s'entre-tuer pendant que Rambo, acculé et blessé, rentre en guerre contre les autorités.

Critique :

Pour ceux (cela peut exister!) qui n'auraient jamais vu Rambo (First Blood) premier du nom, il est important de ne pas se faire du personnage l'image qu'ont véhiculé les épisodes 2 et 3. Ce premier volet est en effet plus un drame qu'un film d'action.

John Rambo n'y est qu'un type paumé qui vagabonde histoire de retrouver ses amis de guerre, tous morts depuis, cherchant sa place dans une société qui ne veut plus de lui. A la suite d'une mauvaise confrontation avec les flics d'un bled paumé, il va se retrouver traqué en pleine forêt, retrouvant alors malgré lui la seule chose qu'il sache encore faire : survivre en milieu hostile et se défendre. La seule personne qui pourra encore dialoguer avec lui est le colonel Trautman, un "père" symbolique qui a créé le soldat et devra retrouver l'homme.

Aussi efficace dans la dénonciation d'une culpabilisation cruelle des vétérans que dans l'agencement d'un survival haletant dans des décors grandioses (avec le superbe score de Jerry Goldsmith), le film se laisse toujours regarder avec plaisir, allant droit au but dans chaque scène et grâce à sa courte durée (1h29). Avec un final culte où le soldat perdu redevient enfant en craquant dans les bras de la seule personne qu'il connaisse encore vraiment sur cette Terre, First blood se termine sur une note grave et touchante qui tranche avec ses suites guerrières qui n'ont plus grand chose à voir avec ces origines là. D'ailleurs, il faut savoir que John Rambo ne tue personne dans le 1!

Refusé par beaucoup d'acteurs, produit à l'arrache par deux producteurs casse cou, First blood connut un grand succès qui engendra les suites plus ou moins ratées que l'on connait, et conféra à Stallone une aura de star patriote de l'action dont il essaye aujourd'hui d'effacer les traces. Raison de plus pour revoir cet excellent film.