Les conséquences de ces coupes budgétaires sont désastreuses : classes surchargées, enseignements et options supprimés, remplacements non assurés, recours aux emplois précaires…
A ces restrictions budgétaires s’ajoutent des mesures régressives et dangereuses pour l’école publique : la suppression de la carte scolaire qui se traduit selon un rapport récent de la cour des comptes par une ségrégation sociale et scolaire, la semaine des 4 jours à l’école qui dégrade considérablement les conditions d’apprentissage des élèves, la réforme de la formation des enseignants qui conduira à un déficit considérable de préparation des enseignants à leur futur métier, la scolarisation des moins des enfants de moins de trois ans qui est rendue de plus en plus difficile, la réforme du Bac professionnel qui conduit à un étranglement de l’enseignement professionnel.
Quant à la réforme du lycée, si certaines mesures techniques sont consensuelles, l’ensemble traduit le choix de l’immobilisme et du cosmétique. En écartant les filières technologiques et professionnelles de la réforme, en repoussant la refonte du collège, maillon faible du système scolaire, en limitant la restructuration des filières générales à quelques ajustements, en oubliant la préparation à l‘enseignement supérieur et la formation des enseignants, le Ministre de l’Education passe à côté des sujets essentiels.
L’éducation subit de plein fouet les politiques gouvernementales et traverse une crise majeure. Malgré tous les efforts de la communauté éducative, la mobilisation des collectivités territoriales, la démocratisation scolaire est en panne : les résultats stagnent depuis quelques années, les inégalités s’accentuent fortement, les sorties sans qualification demeurent préoccupantes. Avec les personnels de l’éducation, le parti socialiste appelle à une autre politique éducative, rénovée et démocratique.
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