Manif anti-OMC, que fait la police?

Par Haykel

La manifestation anti-OMC d’aujourd’hui a été dissoute à mi-parcours vers le quartier des Pâquis un peu avant 16h00. Une défaite pour tous les manifestants pacifiques venus en nombre, en familles ou entre amis donner de la voix contre le capitalisme. Genève en cette fin d’après-midi ressemble à un champ de bataille. Un spectacle de désolation indigne d’une manifestation qui se voulait au départ pacifique. Des commerces pillés, des magasins caillassés, des voitures brûlées ou endommagées, des vitres jonchent les trottoirs ici et là, des pneus brûlés, des bombes lacrymogènes, des fumigènes... des cris et des larmes... “Une guerre” urbaine qui a tourné à l’avantage d’une bande de casseurs très mobile et bien organisée. Une première brigade pour casser tout ce qui est à portée de main et un cordon de sécurité pour les protéger. A plusieurs reprises des photographes ont été quelques peu “molestées” parce qu’ils faisaient tout simplement leur travail.
Les casseurs cassent tout sur leur passage sans aucun discernement. Ils s’attaquent aussi bien aux banques qu’à des petits commerces. Leur message: faire le plus de dégâts possible. Pourquoi? Dans quel but? Pourquoi cet acharnement gratuit? Je n’ai malheureusement pas la réponse pour ce que je pourrais traduire par un malaise social qui a conduit à commettre des actes gratuits. La police, apparemment a reçu des ordres pour ne pas trop intervenir à la veille d’une votation cruciale pour le Confédération en générale et pour Genève en particulier. Et si Laurent Moutinot voulait finir son mandat sans faire trop de vague? Et bien il a raté sa sortie et cette tâche noire restera sur son CV. Pendant presque une heure les casseurs se sont défoulés en ville sans qu’ils ne soient vraiment inquiétés. Mais que fait la police? En dépit des premiers casses qui ont eu lieu à la Place Bel Air rien n’a été entrepris pour intervenir contre une bande de fauteurs de trouble qui a semé la panique dans le coeur de la ville et a occasionné de nombreux dégâts matériels. Politique ou pas cette fois-ci les forces de l’ordre ont bel et bien été débordées. Aujourd’hui il y a eu à Genève des manifestants dépités, des casseurs chevronnés, des gendarmes impuissants et une politique d’intervention qui laisse à désirer.
Il est 18h15 du côté de la gare les casseurs jouent au chat et à la souris avec les gendarmes. Qui aura le dernier mot?

Avant le dérapage et sous le regard protecteur et discret d'Eric Stauffer: Le sourire était de mise:
Des banderoles, des drapeaux et des slogans: Des revendications: Des photographes et des vidéastes: Du spectacle: Et le mot de la fin revient à notre valeureuse et discrète police: Et demain est un autre jour! A voir