Iran la prochaine cible?

Publié le 29 novembre 2009 par Sergeadam
Si on en croit l'article paru sur le site de Planete non-violence, l'Iran serait la nouvelle cible.
Extrait
L’AIEA vient d’adopter une résolution entièrement politique contre l’Iran sur proposition du P5 +1 (cinq membres permanents du Conseil de Sécurité + l’Allemagne) condamnant le programme nucléaire iranien, exigeant que l’Iran cesse la construction de son nouveau centre d’enrichissement de Fardoo prés de Qom, garantisse qu’aucun autre centre n’est en construction, et applique les résolutions antérieures du CSONU lui demandant de suspendre son programme d’enrichissement d’uranium à la centrale de Natanz.
Cette résolution n’a aucune base légale : signataire du TNP, l’Iran est autorisé à développer une activité d’enrichissement d’uranium sous le contrôle de l’AIEA, ce qu’il fait. La centrale de Natanz, qui produit du LEU (UE à 3.5 %) est entièrement son contrôle des inspecteurs de l’AIEA, et les exigences du CSONU de suspension du programme d’enrichissement n’ont aucun fondement légal, mais un caractère 100 % politique.
L’Iran a prévenu l’AIEA de la construction de Fardoo en septembre, soit 6 mois au moins avant la fin de la construction de celle-ci, répondant ainsi aux exigences de l’AIEA. De plus les inspecteurs de l’AIEA ont eu récemment et par deux fois accès à cette centrale et selon les dires du directeur général sortant de l’AIEA Mohamed El Baradei – qui fait une sortie des plus pitoyables en cédant aux pressions politiques ce qui décrédibilise un peu plus l’agence – déclarant à propos de Fordoo « c’est un trou dans la montagne… pas de quoi s’inquiéter ».
Les Iraniens ont fourni une explication raisonnable sur les motifs de construction de ce nouveau centre d’enrichissement d’uranium : les menaces répétées depuis plusieurs années – et non condamnées comme elles auraient dû l’être par l’ONU - des US et d’Israël d’attaquer les installations nucléaires de l’Iran les ont amenés à planifier tout un système de construction d’installations souterraines d'urgence pour éviter toute interruption de leur production d’uranium enrichi pour alimenter à des fins pacifiques leur centrale nucléaire de production d’électricité, et protéger leur matériel sensible. Il n’y a rien d’illégal pour un pays signataire du TNP à prendre des dispositions afin de protéger son programme nucléaire de toute attaque extérieure et ce d’autant plus que l’AIEA a eu accès à la centrale de Fordoo.
Il n’y a donc pas eu dissimulation et mauvaise volonté de la part de l’Iran comme le trompettent les médias occidentaux propagandistes qui ont commencé à battre le rappel médiatique des troupes pour justifier une attaque militaire contre l’Iran.
Une analyse indépendante d’imagerie satellite pour « l’Institute for Science and international Security » du centre nucléaire iranien de Fordoo par Paul Brannan, un expert américain de réputation mondiale dans ce domaine avait conclu à la construction d’un tunnel intégré à un système de « centres d’urgence » existant à travers le pays contre des attaques aériennes Américaines et ou israéliennes comme l’ont déclaré les autorités iraniennes dans un courrier adressé le 28 octobre dernier à l’AIEA.
L’AIEA, et son directeur général sortant, Mohammed El Baradei, viennent de montrer à quel point les pressions politiques occidentales ont eu raison de l’impartialité et neutralité politique de l’AIEA, discréditant l’Agence encore un peu plus et la transformant, comme le CSONU, en instrument des grandes puissances pour décider des guerres à venir.
De plus, l’AIEA en interne est de plus en plus manipulée par le directeur du Département de Sauvegarde, Olli Heinonen, qui avait déjà monté en épingle l’histoire du prétendu programme militaire nucléaire iranien basé sur des documents douteux fournis par des services secrets, dont ceux des US de la France et d’Israël et que l’Iran a accusés d’être des faux.
Pour les puissances occidentales, traiter le site de Fordoo comme faisant partie d’un programme nucléaire clandestin iranien leur permet d’accroitre la pression sur l’Iran et vise à imposer illégalement à l’Iran de cesser son activité d’enrichissement d’uranium, une exigence des sionistes qui depuis le début font pression par tous les moyens y compris le chantage au bombardement des installations nucléaires iraniennes, via leur puissant réseau de lobbying mondial.
Israël entend bien rester la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, la seule force de dissuasion du régime sioniste pour s’y maintenir — alors même que son armée, vaincue au Liban en 2006, fortement décrédibilisée par l’Opération Plomb durci l’hiver dernier contre la population de Gaza et accusée de crimes de guerre par le rapport Goldstone – restant la bombe atomique ( 200 et + à sa disposition et les capacités terrestres aériennes et maritimes pour le Big Bang moyen oriental qui verrait son complexe de Massada se concrétiser).
**************
La Russie achetée par Sarkozy pour dire oui à la résolution.
*****************
Les US font pression sur la Chine en faisant du chantage à une attaque israélienne contre l’Iran.
****************
Le régime sioniste ayant obtenu ce qu’il voulait des P5 +1 concernant le nucléaire iranien, a annoncé cette semaine – mercredi juste avant la décision de l’AIEA, là aussi simple coïncidence? – un semblant de gel provisoire des colonies (moratoire de 10 mois) pour remercier la communauté internationale de son empressement à servir la cause sioniste et aussi pour diminuer le semblant de pression américaine sur Tel-Aviv et afin de cesser d’être accusé de bloquer les « pourparlers de paix » selon le jargon hypocrite des pays occidentaux.
La résolution illégale et entièrement politique votée par l’AIEA sera transmise au CSONU qui a l’autorité de décider de sanctions contre l’Iran.
En termes crus, la Russie et la Chine vont-elles baisser pantalon, capituler et voter de nouvelles sanctions contre l’Iran au Conseil de Sécurité, l’une pour satisfaire des intérêts à court terme, l’autre en se laissant manipuler par le chantage américano sioniste alors que toutes deux ont amplement les moyens politiques et économiques de répondre non?
L'intégrale de l'article sur le site Planète non-violence