Au delà de la légitime indignation que l’on peut exprimer (et que l’on a largement entendue ces derniers jours) sur le sujet, l’épisode suisse soulève bien sûr la question du bon usage de la démocratie. Interroger des citoyens sur un sujet sensible et complexe demande évidemment des précautions. Comme l’évoquait un expert hier sur une radio, il n’aurait pas fallu poser ce type de question à un referendum. Une question aussi sensible demande des réponses nuancées, que l’on ne peut trancher par oui ou par non.
Evidemment non ! La démocratie directe est une fumisterie ! Associer les habitants à la construction des politiques publiques oui, mais les faire décider à la place des décideurs non ! L’homme de la rue est un imbécile égoïste, il ne faut pas lui faire confiance, voyons. Laissons la parole aux experts, aux consultants, aux élus, sous la surveillance attentive de l’homme de la rue. Chacun à la place, donc !