Un tour de Corse vu du ciel

Publié le 02 décembre 2009 par Mega

Commençons notre tour de l'île par sa pointe nord. A l'extrémité du cap Corse, le puissant phare de l'île de Giraglia annonce aux marins et aux voyageurs l'arrivée imminente en terre corse.

On quitte le cap Corse pour descendre le long de la côte ouest de l'île. La première ville d'importance, Saint-Florent, possède un port de plaisance à l'abri des vents. Il dispose de 750 postes d'amarrage. Parmi eux, 230 sont dédiés aux bateaux de passage.

Haut-lieu de la plaisance corse, Calvi est protégé des vents marins par son imposante citadelle militaire, vestige de l'ancienne domination génoise. A quelques kilomètres au sud, vers Porto, la pointe de la Revellata fait le bonheur des baigneurs et des plongeurs.

Scandola est la plus ancienne des sept réserves naturelles qui composent la Corse. Inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1983, elle se caractérise par ses falaises volcaniques teintées de rouge. C'est ici que le balbuzard pêcheur, un aigle en voie de disparition, a élu domicile.

Le golfe doit son nom au hameau de Girolata, accessible par la mer... ou bien à pied, depuis le col de la Croix ou celui de Palmarella. A l'entrée du golfe, un petit fort génois du 19e siècle accueille les pêcheurs et les touristes de passage. Sur la côte ouest, le golfe de Girolata marque le début de la Corse-du-Sud.

Considéré à juste titre comme l'un des joyaux de Corse, le golfe de Porto s'étire de la réserve de Scandola au nord jusqu'au capo Rosso, au sud. Inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco dans son ensemble, ce magnifique golfe tire son nom du hameau de Porto, marina du village d'Ota, situé 5 km plus haut dans les terres (à droite de l'image).

Au sud du golfe de Porto, les "Calanche" (calanques) de Piana offrent un panorama à couper le souffle. Deux solutions pour les découvrir : soit depuis la mer, en bateau, soit en voiture grâce à l'étroite route en corniche qui relie Porto à Piana.

Le capo Rosso (ou capu Rossu) marque la limite du golfe de Porto au sud. La tour de Turghiu, construite par les Gênois du temps où ils occupaient l'île, est la plus haute du littoral corse (300 m d'altitude environ). La région est réputée pour ses grottes marines. La plus connue, celle dite de "la piscine de Capo Rosso", régale les visiteurs par la beauté de ses fonds sous-marins.

Cargèse est une petite station balnéaire située à une cinquantaine de kilomètres au nord d'Ajaccio. Au 17e siècle, une colonie grecque en exil avait investi le village, après avoir quitté Gênes puis Ajaccio. Une église byzantine témoigne de ce passé.

Le golfe d'Ajaccio est le plus vaste et le plus profond de toute la Corse. Ses plages de sable fin font le bonheur des autochtones et des nombreux touristes qui s'y promènent. Ajaccio, la ville natale de l'empereur Napoléon Bonaparte, est la capitale de la Corse-du-Sud[/center.]
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L'archipel des Sanguinaires ferme le golfe d'Ajaccio dans sa partie nord. Il est composé de plusieurs îlots rocheux. Le plus large, qui s'étend sur près d'un kilomètre, s'appelle la "Mezzu Mare", la Grande Sanguinaire. Une phare à éclipses, une tour en ruine et un sémaphore : voilà les seules traces humaines que vous retrouvez sur place[center.]

La punta di Sette Nave ou pointe des sept navires fait face à autant d'îlots de granit rose. Située à l'extrêmité de la presqu'île de l'Isolella, cette pointe est surmontée d'une tour éponyme, énième trace de l'épisode génois en Corse.

A 30 km au sud d'Ajaccio, la petite commune de Propriano (3 000 habitants environ) fait face au golfe de Valinco.

La presqu'île de Campomoro, propriété du Conservatoire du littoral, marque l'extrêmité sud du golfe du Valinco. Une tour génoise (pour changer...) y a été construite à la fin du 16e siècle afin de surveiller la large baie qui lui fait face.
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Bonifacio, la ville la plus méridionale de France (placée sur la même latitude que Barcelone), est installée à la pointe sud de la Corse. La ville haute est perchée sur de magnifiques falaises (60 m) de formation calcaire. Le cimetière marin, visible au centre de la photo, domine l'anse de Bonifacio.

Ses roches calcaires blanches et son phare annoncent l'entrée du goulet menant les bateaux jusqu'au port de Bonifacio. Depuis le capo Pertusato, la vue panoramique s'ouvre sur l'archipel Lavezzi et l'île Carvallo, à l'est, et se termine par la côte sarde au loin.

Les îles Lavezzi sont devenues au fil du temps un véritable paradis pour plongeurs. D'ailleurs, la richesse de leurs fonds marins et de leur faune (goélands, dauphins, mérous, cormorans huppés...) lui vaut d'être intégrée à la Réserve naturelle des Bouches de Bonifacio. Sur la plus grande île de l'archipel, un cimetière marin rappelle le naufrage tragique de La Sémillante : en février 1855, la frégate française s'était écrasée contre les îlots des Lavezzi, causant la mort des 750 hommes engagés à bord.

Quittons maintenant la pointe sud pour arpenter la côte est. Porto-Vecchio, à 25 km au nord de Bonifacio, est une station balnéaire réputée pour la beauté de ses plages de sable (Palombaggia, Santa Giulia...) et le charme de son arrière-pays.

L'étang d'Urbino, en Haute-Corse, appartient à la même famille depuis la fin du 19e siècle : sur la lagune, les Bonzini de Caraffa ont installé un restaurant sur une digue flottante. On y mange notamment des poissons et coquillages du lieu.

La commune d'Aléria s'étend du plan d'eau de Teppe Rosse, à l'ouest, jusqu'à l'étang de Diane, au nord-est (photo). Les Aleriacci vivent à proximité d'un site archéologique comptant parmi les plus riches du bassin méditerranéen.

La préfecture de Haute-Corse et ses 39 000 habitants accueillent les nombreux ferries en provenance du continent. A vol d'oiseau, la ville de Nice est la plus proche (209 km), mais des bateaux de Marseille, de Toulon et d'Italie déservent également le premier port de Corse. Sur l'image, on peut facilement repérer le Nouveau Port (à droite), le Vieux Port (à gauche), et le front de mer (quai des Martyrs-de-la-Libération) qui relie les deux

Fin de notre tour de Corse avec, à l'extrémité nord de l'île, le sémaphore du Cap Corse, installé sur la punta di Corno di Becco (canton de Capobianco). Ce poste d'observation maritime est juché à près de 130 m au-dessus de la mer.