Bienveillance (Fernando Pessoa)

Par Arbrealettres

La vie va où je veux,
c’est moi qui la promène
sans la perdre de vue,
dans la foule qui me gagne,
dans ma voix qui s’abrite
sur les tombes et le lierre
ici où je suis bien,
et les morts qui sont bons
ne demandent raison
si je ris sur leurs pierres.

(Fernando Pessoa)