La toile

Publié le 05 décembre 2009 par Mayoka
Je ne suis pas une bête à explorer, je ne suis pas la pour être analysé, je suis assez grande pour faire ça toute seule. Ma thérapie c'est l'écriture, ma thérapie c'est moi même et ça ne sera jamais une personne extérieure. Personne ne peux me comprendre, personne ne peux décrypter qui je suis et ce qu'il se passe dans ma tête. Je suis trop tordu pour être définie, trop multiple pour correspondre à une case et ça me va très bien.
La solution je la connais très bien je n'ai pas besoin qu'on me la dise. Mon passé c'est mon avenir sauf que mon passé c'est un accident dans ma vie dont je ne me suis jamais remise. Il est tellement simple de faire semblant que les choses vont bien, tellement simple de faire croire qu'il ne se passe rien...mais le fait est que c'est rarement le cas sauf lorsque j'arrive à obtenir ce que je veux et pour le moment je n'ai trouvé qu'une chose qui arrive à satisfaire ce besoin de me sentir "rassasié". Les achats compulsif ne marche pas, la création n'est qu'une pièce du puzzle, la photo n'est qu'un plaisir passager bien vite rattrapé par cette frustration incessante qui se fait voir dans chaque chose que je fais. La seule chose qui me remplis actuellement c'est d'arriver à reprendre le contrôle, quelqu'en soit la manière du moment que je l'ai choisi la jouissance qui s'en suit est belle et bien la, or ça je crois que je ne l'avais jamais connu.
Je ne fonctionne pas comme vous, je ne fonctionne pas en allant simplement voir un psy ou en faisant le vide dans ma vie...ça ne sert à rien, ma personnalité n'accepte pas le tri. Si je le fais je sais que derrière je ré-entamerai autant de choses sinon plus, alors oui il y a des moments où je craque, où je me sens dépassé par ce dans quoi je m'engage. Je veux juste pouvoir contrôler, savoir qu'il n'y a que moi qui dirige et qui choisi.
Je ne suis que le vide dans ma tête, le vide dans ma vie, celui-ci m'a toujours habité et ne me quittera jamais. Alors j'ai besoin de me sentir vivante, savoir que je suis une réalité à mes yeux et pas une image de synthèse crée par une quelconque personne qui ne cherchera qu'à analyser notre race. Mais la réalité semble tellement flou qu'elle en perd justement toute sensation de réalisme. L'homme n'est qu'un fantôme qui tente d'exister par un système de hiérarchie où le but est d'atteindre le trône. Je crois que je serai comme ça si je choisissais d'entrer dans le système. Je ne supporte pas d'être ordonné, j'ai besoin de diriger, ainsi atteindre la place du trône serait pour moi un but ultime, mais après ? Qu'est-ce qu'il y a après ? Rien...
Une fois le but atteins et quand c'était le seul que l'on avais la vie ne sert plus à rien si on a pas réfléchis à l'avance au prochain palier.
Mon but ultime actuellement c'est le contrôle total sur mon corps et mon esprit. Le contrôle sur ma vie et un système auquel je veux à tout prix échapper. Et après ? La liberté forcément, les rêves et la vie. En attendant ? Un combat, une guerre, un désert, une tempête....et celui-ci passe aussi par le fait de choisir et non d'être imposé. Il passe avant tout par ça, accepter le contrôle c'est accepter le système, accepter le système c'est me perdre dans un monde que je hais, un monde auquel je veux échapper, un monde que je veux dénoncer.
Tout est pourtant si simple dis comme ça...les mots sont tellement simple en fin de compte que ça ressemble plutôt à une blague quant on se dit qu'un mot est aussi simple que la touche "back space" d'un clavier ou le formatage du disque dur. Si la maladie pouvais être aussi simple alors je gommerai tout ça, y fixerai un panneau "Danger" et tournerai définitivement le dos à quelque chose qui est venu me perturber dans le court de mes envies. Mais les choses sont bien plus compliqué, comme un puzzle de 10 000 pièce qu'il faudrai finir en une heure, la maladie est un défis à gagner pour accéder au niveau supérieur...la vie est finalement comme ces jeux vidéos tant décrié : une aventure, un RPG, un combat, une course...la vie c'est finalement tout ces romans et tout ces jeux, ces films et cette musique. Bizarre que les psychologues n'ai jamais pensée à l'idée qu'une jeu vidéo pouvais être une partie de notre vie, gagner un combat devant un écran est finalement comme gagner un combat sur une embuche. On jubile, on crie et on recommence, jusqu'à finir le jeu.
C'est peut-être pour ça que j'ai toujours aimé les jeux vidéos, c'est comme un punching ball en moins jouissif. J'ai besoin de me défouler et pouvoir dire "putain" quand ça m'énerve, balancer la manette si j'y arrive pas et crier "ouiiiiiiii" quand j'y arrive. J'ai besoin un instant de sentir que j'ai un contrôle sur quelque chose.
Le 9 mars prochain sera un nouveau départ, une porte fermé sur cette année passé. Et ça rien ne me le fera oublier, lui sera la pour me le rappeler, me rappeler aussi qu'il ne faut jamais lâcher ses rêves...Il sera la à jamais, avec sa toile et son regard de givre...