La Famille Wolberg

Par Ffred

L'histoire
Il est capable de faire un discours étonnant sur la soul américaine à des écoliers éberlués, de se mêler de la vie privée de ses concitoyens, ou encore de faire jurer à sa fille de 18 ans que jamais, au grand jamais, elle ne quittera la maison familiale. C'est Simon Wolberg, maire d'une petite ville de province, amoureux fou de sa femme, père envahissant et fils provocateur ! C'est l'obsession de la famille qui porte cet homme. Qui le pousse à mettre à l'épreuve ces liens, à en vérifier la force et la fragilité...

Mon avis
La bande-annonce était sympathique et on sait que cela ne veut souvent rien dire. Mais le film tient toutes ses promesses. En tout cas il est très particulier. Une ambiance assez bizarre, un rien décalée. Une histoire de famille où tout part en vrille quand les dix-huit ans de la fille ainée arrivent. Le vernis craque et chaque personnage se révèle vraiment. Le tout dans un film très bavard mais pas ennuyeux, à l'atmosphère très mélancolique voir sombre. Même la météo n'y est pas, il neige ou pleut tout le temps. Dans l'ensemble ce premier long métrage de Axelle Ropert (ancienne critique) est bien réussi, même s'il n'évite pas quelques longueurs, il met déjà bien en place une vraie personnalité de metteur en scène pour sa réalisatrice. Tous les personnages sont assez déroutants mais tous aussi très attachants. Ils sont portés par des acteurs excellents avec à leur tête un François Damiens bien loin de ses pitreries de caméras cachées. Il démontre ici qu'il peut être aussi très convaincant dans des rôles plus dramatiques. Valérie Benguigui a là enfin un premier vrai grand rôle, elle trop souvent cantonnée à des seconds ou troisièmes rôles peu gratifiants. Les deux enfants sont aussi très bien interprétés par Leopoldine Serre et Valentin Vigourt. Outre Jean-Luc Bideau dans le rôle du grand-père on retrouve le regretté Jocelyn Quivrin dont c'est la dernière apparition sur grand écran.
Un premier film tendre et mélancolique, souvent drôle au début, très émouvant à la fin, en tout cas qui ne laisse pas indifférent. L'écriture et la mise en scène d'Axelle Ropert laisse entrevoir de belles choses et on attend donc la suite avec impatience. 


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