La contraction du crédit se poursuit plus lentement

Publié le 07 décembre 2009 par Apprendrelabourse.org

Le crédit à la consommation s'est contracté pour le 9ème mois consécutif aux USA en octobre de 3,5 milliards $ principalement dû au reflux des crédits revolving (-7 Mds$)
Cette baisse est nettement moins importante que les précédentes. Depuis le début d'année 4 mois avaient enregistré des replis aux alentours de 15 milliards.


Il n'en reste pas moins que la variation annuelle ci-dessous continue sa chute en zone négative et constitue un précédent historique inédit, une des principales menaces pour la marche de la consommation dont les résultats des ventes au détail paraîtront en fin de semaine.


Cette donnée est l'une des variables clefs qui influera sur le rythme de retrait des mesures exceptionnelles de soutien mises en places par les autorités tant par la banque centrale que par l'Etat dans une économie où la consommation tient l'essentiel de l'activité économique et repose aussi principalement sur le crédit.

Source : Fed St Louis - FRED

A titre de comparatif historique, voici ci-dessous depuis l'éclatement de la bulle de crédit au Japon au début des années 90 la variation des dépenses gouvernementales (avec leur phase de hausse liées aux plans de relance en bleu clair) comparée à la variation de l'indice action Nikkei (échelle de droite)


Il n'y a pas de lien direct précis avec la variation du crédit privé ci-dessus mais cela permet d'approcher les contraintes générales et les effets d'un retrait des aides au plan large sur une économie en convalescence et la marche de la bourse dans une situation de fort endettement privé soutenu par le secteur public, les aides gouvernementales en terme de dépenses et celles des banques centrales pour soutenir le crédit étant menées de concert le plus souvent peu ou prou.


 
Les retraits des aides ont dans ce cas mené à une dégradation obligeant à relancer sans cesse. 2nd enseignement : Si la marche de l'économie n'est pas toujours en phase avec celle de la bourse, les périodes de croissance des dépenses gouvernementales auront profité ou permis au Nikkei de se stabiliser et inversement assez fréquemment.


Source : Morgan Stanley


→ La capacité réelle des autorités à réduire et à communiquer sur la façon de restreindre progressivement les stimuli, comme annoncé dernièrement, est un des défis les plus importants une fois les premiers signes de reprise économique constatés et un des défis pour 2010 dans un contexte de régression du crédit au secteur privé, ce, pour l'économie mais aussi pour la bourse.


En Europe, la situation de l'évolution des crédits concernant l'ensemble du secteur privé n'est guère plus engageante, reflétant la limitation de l'accès au crédit pour les agents économiques (entreprises et ménages) de manière générale même si les toutes dernières évolutions montrent une relative stabilisation.


Source : BDF/BCE (IFM :

Institutions financières monétaires / rouge: variation trimestrielle annualisée  / violet : var. semestrielle annualisée / Varation annuelle en %)


Sur le plan strictement boursier, la bonne surprise sur le chômage enregistrée vendredi n'aura pas permis de poursuivre la progression des marchés actions. Le Dow Jones gagne 0,0,1 % et le CAC 40 recède 0,17 % à 3 840,05 points dans une configuration qui reste absolument inchangée.