« J'ai vu ça, ça a été extrêmement violent », ajoute Catherine, qui a vu son « père transformé en missile anti-Sarkozy, ce qui est aussi une forme de récupération, finalement ». Ah, certes, on ne lui donnera pas tort, maintenant, la seule question est de savoir si la mémoire, l'oeuvre et les idées de son père, elle préfère les savoir récupérées par un monsieur qui abhorre la princesse de Clèves. Je dis ça, hein, c'est juste pour donner un exemple.
Se réfugiant derrière son statut de citoyenne républicaine et le poste de Sarkozy, « élu démocratiquement et qui représente mon pays », Catherine Camus préfère observer « qu'un homme d'État ait l'idée de se tourner vers Camus, c'est déjà étonnant ». Sous prétexte que les hommes de pouvoir n'aiment pas Camus généralement.
Et ce n'est pas demain que l'on aura son avis sur cette panthéonisation, parce qu'en bonne fille de son père - mais qui récupère qui dans ce cas ? - elle estime que les choses « ne sont pas si simples ».
Petite indication, alors, pour aider à comprendre, émanant Michel Onfray : « Si vous voulez que nous puissions croire à la sincérité de votre conversion à la grandeur de Camus (...), il vous faudra commencer par vous. »