Jeux Olympiques d hiver de Vancouver

Publié le 09 décembre 2009 par Sequovia

Vancouver était déjà connue pour sa forte implication en faveur du développement durable, mais pour le Jeux Olympiques qui débuteront le 12 février prochain, celle que certains surnomment « la Ville Verte » veut aller plus loin. Et quitte à freiner un peu certains engouements du public pour l’abondance, les organisateurs proposent ainsi les premiers Jeux Olympiques avec zéro émission !

Vancouver, la « Ville Verte » ?

Même si par certains aspects, l’engagement de Vancouver envers le développement durable semble limité du fait d’une hyperconsommation à l’américaine encore très présente (l’eau est gratuite et l’électricité est facturée à un faible coût, les gobelets plastiques pullulent, tout comme les 4×4…), les efforts sont quand même très importants, et font de cette ville une des villes modèles du développement durable.

Il semble ainsi y régner une atmosphère saine :
-    60% de la population ne conduit pas car le système de transportation favorise les piétons, les bicyclettes, et les transports en commun ;
-    le marché de Granville Island vend ses produits organiques et de ses fruits cultivés localement ;
-    les estaminets proposent du café bio ;
-    les poissons et fruits de mer dont la pêche ne met pas en péril l’espèce bénéficient de protections particulières ;
-    les projets de panneaux solaires, de recyclage et d’agriculture urbanisée sont florissants ;
-    les bâtiments sont en cours de mutation pour être moins énergivores.

Ces prouesses ont été aussi favorisées par le fait que l’étalement urbain ne soit pas possible dans cette ville coincée entre la mer et la montagne, ce qui rend les transports en commun et la prise en compte de la nature plus présente dans les esprits.

Berceau de Greenpeace dans les années 70, Vancouver veut une nouvelle fois lancer une nouvelle dynamique mondiale, avec des Jeux Olympiques qu’elle qualifie de « plus verts de l’histoire ».

Diminuer l’empreinte écologique avant, pendant et après les Jeux

Pour marquer son engagement, le COVAN (Comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2010 à Vancouver) veut frapper un grand coup, et même plusieurs grands coups.

Première mesure : Reconvertir la friche industrielle de False Creek pour ériger le village olympique, soumis à des normes environnementales draconiennes.
Ainsi, les organisateurs ont prévu un chauffage communautaire à la géothermie et pompes à chaleur, une isolation performante, un système communautaire de transport, une agriculture urbaine, un système de gestion de l’eau de pluie et un habitat naturel pour les poissons. Ceci permet à cette infrastructures (tout comme 5 autres) d’obtenir la certification internationale du Leed (Leadership in Energy and Environmental Design).

Deuxième mesure : Compenser toutes les émissions de gaz à effet de serre dus à l’événement.
C’est une petite révolution : afin d’organiser les premiers Jeux Olympiques zéro émission, les organisateurs ont fait appel à Offsetters Green Technology, Inc. Afin de compenser les quelques 300.000 tonnes de CO2, Offsetters répondra aux plus hautes normes internationales du marché des émissions et investira ainsi dans des projets de technologie verte en faveur de l’efficacité énergétique, des projets d’énergie renouvelable ou captage et stockage du carbone atmosphérique. La priorité sera accordée aux projets réalisés en Colombie-Britannique (Canada) et permettrait aux collectivités de mettre en œuvre ou de rendre plus efficaces leurs plans de développement durable. Cette mesure bénéficierait donc à l’amélioration de la performance canadienne en termes d’environnement.

Troisième mesure : Prévoir la reconversion de certains sites olympiques en logements sociaux
Après les Jeux Olympiques, le village de Southeast False Creek deviendra un espace de logements abordables pour 16.000 personnes. La qualité de vie sera mise au centre des préoccupations pour cette reconversion qui s’annonce visionnaire.

L’avis Sequovia

Ces trois mesures sont les plus importantes qu’on peut relever dans le plan d’aménagement de l’événement. Et même si le budget dédié à la durabilité représente moins de 1% du budget total du Covan, les efforts des organisateurs forment quand même une première dans l’histoire des Jeux.

Les Jeux Olympiques formant l’événement le plus important au monde, cette annonce ouvre la voie à bien d’autres événements qui s’engageront eux aussi dans la responsabilité. Reste que l’action doit primer sur la communication. 1% de budget dédiés au développement est fort peu, et une petite ombre de greenwashing plane tout de mêm sur ces jeux qui se disent verts et blancs…

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Sources :
http://www.lexpress.fr/emploi-carriere/le-reve-ecolo-de-vancouver_515569.html
http://www.developpementdurable.com/environnement/2009/06/U87/vancouver-2010-jeux-olympiques-verts-pour-une-ville-verte.html