L'astuce de l'EPA (Environmental Protection Agency) est une imposture de plus

Publié le 09 décembre 2009 par Francisrichard @francisrichard
Le monde politico-médiatique, avec un bel ensemble, s'extasie devant l'astuce de Barack Obama et de Lisa Jackson [photo ci-contre en provenance du site de l'EPA ici], nommée par lui Administrator de cet organisme étatique, pour mettre hors jeu les représentants du peuple américain qui ne veulent pas voter une loi contraignante sur les émissions de gaz à effet de serre.

Quand le peuple vote mal, ou quand ses représentants ne veulent pas se soumettre, les dictateurs passent outre et décrètent. C'est ce que menace de faire ce grand démocrate de président américain, avec l'appui de l'EPA, l'Agence de protection de l'environnement.

Dans son édito, paru hier dans 24 Heures (ici), Philippe Dumartheray est aux anges :

"L'Amérique est de retour. Sur un sujet où elle n'était pas très attendue, celui du climat [...].

En faisant intervenir l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) dans le grand jeu de cette bataille climatique, Barack Obama a très subtilement manoeuvré. Sur le plan intérieur, il peut maintenant faire face au Congrès avec des arguments de poids. Il pourra tenir un discours plus ferme aux parlementaires proches des milieux du charbon ou du pétrole. En substance, soit vous travaillez avec nous, soit l'administration se servira de l'Agence de protection de l'environnement pour imposer de nouvelles réglementations. Avec comme argument choc, celui de mieux veiller sur la santé des américains
".

Si Philippe Dumartheray parle d' "un bien joli coup de pouce" reçu par la Conférence de Copenhague, Luis Lema parle, dans Le Temps (ici), de ""coup de force" d'Obama sur le climat". Certes il y met des guillemets pour en atténuer la portée, mais c'est bien d'un véritable coup de force, avoué, qu'il s'agit. Luis Lema se fait de plus le relais du maître-chanteur qui se cache derrière l'EPA :

"[La] volonté de régulation de [l'EPA], en s'appliquant de manière frontale, coûterait beaucoup plus cher aux entreprises sommées de s'y plier."

Les représentants du peuple américain ont donc intérêt à obtempérer s'ils ne veulent pas que l'addition ne soit bien plus sévère pour les entreprises américaines sous forme de réglementations accablantes et arbitraires.

Le Matin, lui (ici), parle de "premier geste" des Etats-Unis et se réjouit :

"Les conclusions de l'EPA marquent une avancée historique dans un pays qui n'a jamais ratifié le protocole de Kyoto".

Bref tous ces journalistes sont contents. Enclins à jouer les moralistes et les démocrates sourcilleux, ils ne voient même plus, en l'occurrence, qu'il s'agit d'un chantage, doublé d'un oukaze.

Quelle est l'astuce employée par l'EPA ? En préambule elle communique le 7 décembre 2009 :

"After a thorough examination of the scientific evidence and careful consideration of public comments, the U.S. Environmental Protection Agency (EPA) announced today that greenhouse gases (GHGs) threaten the public health and welfare of the American people. EPA also finds that GHG emissions from on-road vehicles contribute to that threat".

Ce qui en français veut dire :

"Après un examen approfondi de preuves scientifiques et une étude soigneuse de commentaires, l'EPA a annoncé aujourd'hui que les gaz à effet de serre menacent la santé publique et le bien-être du peuple américain. EPA trouve aussi que les émissions de gaz à effet de serre des véhicules routiers contribuent à cette menace".

L'EPA justifie ensuite cette annonce tonitruante, et politique, par tout ce que la propagande totalitaire de l'écologie politique nous martèle tous les jours depuis des mois, voire des années (voir mon article Les "climato-sceptiques" ne doivent pas désespérer Copenhague ) et qui, par sa répétition, deviendrait vérité, comme par enchantement.

La santé publique et le bien-être du peuple américain seraient ainsi menacés par des prévisions climatiques catastrophiques qui font pourtant de moins en moins l'unanimité des scientifiques, hormis ceux du GIEC, éclaboussés par le Climate Gate (voir mon article Le "climate-gate" pourrait donner raison aux sceptiques du climat ) et stipendiés par les Etats, aux frais de leurs contribuables.
 
L'EPA se propose donc d'imposer des réglementations qui ne reposent que sur des allégations sans preuves, contrairement à ce qu'elle affirme effrontément, pour justifier son diktat. En effet les catastrophes annoncées sont hypothétiques, disproportionnées, alarmistes. La covariation du CO2 et de l'augmentation de la température moyenne de l'atmosphère - dont la mesure est d'ailleurs problématique - est sujette à caution, et ne prouve rien. Quant aux autres gaz à effet de serre, hormis la vapeur d'eau, ils ont de très faibles concentrations dans l'atmosphère, si l'effet de serre de certains est beaucoup plus efficace que celui du CO2.

Sans les catastrophes prédites par des modèles climatiques que l'observation contredit, il serait difficile de mettre au banc d'infamie les gaz à effet de serre et l'effet de serre lui-même. En effet, si les oxydes d'azote, cités par l'EPA, et l'ozone, non cité par l'EPA, sont des gaz à effet de serre toxiques, qu'il convient de combattre et contenir, les autres gaz à effet de serre, tels que la vapeur d'eau - qui est le plus important, mais que l' EPA ne cite pas -, le dioxyde de carbone, le méthane, les hydrofluorocarbures, les perfluorocarbures, l'hexafluorure de soufre, ne le sont pas. Quant à l'effet de serre lui-même il est difficile de le mettre en cause puisque sans lui la température sur Terre serait glaciale.

Reposant sur une imposture scientifique, l'astuce de l' EPA, pour imposer la réduction massive, arbitraire et coûteuse, des émissions de gaz à effet de serre, est une imposture de plus.

Francis Richard

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