Yves ST Laurent

Publié le 16 novembre 2009 par Leopoldine

Vente Saint Laurent-Bergé: des meubles et des objets à des prix abordables


PARIS, 15 nov 2009 (AFP) - A partir de mardi 17 novembre, la maison d'enchères Christie's va disperser 1 200 meubles et objets ayant appartenu au couturier décédé Yves Saint Laurent et à son compagnon Pierre Bergé, à des prix relativement accessibles.La vente se déroulera sur quatre jours au Théâtre Marigny, dans le 8ème arrondissement de Paris. Les pièces proviennent en grande partie de la demeure normande des deux hommes mais il y a également du mobilier et des oeuvres venant de l'appartement parisien d'Yves Saint Laurent et de son bureau.
La vente devrait rapporter entre 3 et 4 millions d'euros à Pierre Bergé qui les affectera entièrement à la recherche médicale contre le virus du sida et à la lutte contre cette maladie.
Les objets sont présentés par Christie's dans ses salons, près des Champs-Elysées, jusqu'à lundi. Il n'y avait pas foule samedi après-midi et les cordons de sécurité à l'extérieur étaient bien inutiles.
"Il y a environ 1.000 à 1.200 personnes par jour. C'est beaucoup", a déclaré à l'AFP François de Ricqlès, vice-président de Christie's France. "Ce sont des collectionneurs, des habitués", ajoute-t-il.
Ambiance feutrée. On parle bas. Un Italien, habitué des salles de vente, a repéré quelques Vanités qui pourraient lui plaire.
Une dame blonde, qui a eu l'occasion de rencontrer Yves Saint Laurent, regrette de voir mises aux enchères "des montres lui ayant appartenu".
Une grande femme brune, qui vient de passer un ordre d'achat pour une petite table, s'étonne des frais: "30% avec la TVA, c'est beaucoup!"
Cette vente est sans commune mesure avec la première organisée par Christie's fin février qui avait rapporté plus de 342 millions d'euros, avec des oeuvres exceptionnelles (Matisse, Brancusi, Mondrian ou Ensor etc.).
Là, rien de comparable, plus de chef-d'oeuvre à vendre. Mais une atmosphère proustienne, qui était celle du "Château Gabriel", une maison néo-gothique surplombant Deauville achetée dans les années 1980 par Saint Laurent et Bergé. Elle a été vendue à l'été 2008, peu après le décès du grand couturier à l'âge de 71 ans.
Fauteuils de bal Empire, lustre en bois de cervidé, mobilier néo-gothique, billard en noyer: le XIXème siècle est à l'honneur pour cette seconde vente. Il y a aussi la dernière voiture de Saint Laurent, une luxueuse Mercedes Benz, ses bagages griffés, des bijoux qu'il avait dessinés.
Les lots les plus modestes démarrent à 50 euros (18 verres, un plateau émaillé). Beaucoup d'objets et de meubles vont de 500 à 5.000 euros.
La pièce la plus chère, estimée entre 60.000 et 70.000 euros est une gouache de Fernand Léger. Un lustre hollandais à 18 bras de lumière, du XIXème, est évalué entre 40.000 et 60.000 euros, tout comme un grand bassin chinois du XVIème siècle.
"Les prix sont très attrayants. Les déçus de la première vente qui n'avaient pas pu s'offrir une oeuvre vont pouvoir se faire plaisir", a estimé Lionel Gosset, directeur du département des inventaires de la maison d'enchères. "Ils vont pouvoir s'offrir un souvenir" d'Yves Saint Laurent, a-t-il ajouté.
Les cannes à tête de bouledogue et les céramiques représentant cette race de chien, si chère au couturier, devraient susciter de l'intérêt. Saint Laurent a eu successivement quatre bouledogues, tous nommés "Moujik".
Par Pascale MOLLARD-CHENEBENOIT


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