Prostitution en plein jour sur Facebook (Hochelaga-Maisonneuve)

Publié le 11 décembre 2009 par Raymondviger

Nouveaux développements dans le débat touchant la prostitution de rue dans Hochelaga-Maisonneuve. Selon un nouvel article de Serge Labrosse pour le Journal de Montréal, la prochaine assemblée du Conseil municipale risque de rejoindre beaucoup de personnes.

Sur leur page Facebook, Roxanne Ringuet et Nathalie Goyette invitent les familles dérangées par la prostitution de rue à se présenter au Conseil municipale qui se tiendra le 20 janvier prochain à 19:00 heures.

Réal Ménard et la prostitution dans Hochelaga-Maisonneuve

Réal Ménard, le maire de l’arrondissement Hochelaga-Maisonneuve, a déclaré à l’agence de presse QMI qu’il va impliquer l’organisme communautaire Dopamine qui fait du travail de rue dans Hochelaga-Maisonneuve. Dopamine travaille notamment dans l’échange de seringues et la distribution de matériel sanitaire auprès des personnes toxicomanes. Dopamine se fait offrir le mandat de médiateur entre les familles dérangées par la prostitution et les prostituées de rue se retrouvant sur Sainte-Catherine.

La citation de Réal Ménard m’a cependant surpris et dérangé:

Si les filles ne comprennent pas, je demanderai aux policiers d’intervenir.

C’est tout de même assez drastique. On parle de personnes toxicomanes, dont certaines ont des problèmes de santé mentale. Le problème de la prostitution de rue dans Hochelaga-Maisonneuve on en parle depuis des décennies. Un projet d’intervention auprès des prostituées de Ste-Catherine avait eu lieu avec la Société des marchands de l’artère commerciale. Le rapport soulignait qu’il fallait mettre en place des outils d’intervention si on voulait arriver à un résultat. Entre autre, plus de travailleurs de rue et d’intervenants, un lieu de rencontre sur Ste-Catherine pour les prostituées… Malgré toutes les revendications rien n’a été fait dans la dernière décennie.

Site d’injections supervisées, traitement à la méthadone

Pire, Philippe Couillard ministre de la Santé s’apprêtait à ouvrir un site d’injections supervisées pour intervenir auprès des personnes toxicomanes et diminuer les irritants. Son remplaçant, Yves Bolduc recule et décide que Vancouver demeurera le seul site d’injections supervisées en Amérique du Nord. Et qu’advient-il des traitements à la méthadone?

L’an dernier, à pareil date, le GRIP, un organisme d’intervention auprès de personnes toxicomanes faisaient circuler une pétition en faveur de l’ouverture d’un site d’injections supervisées.

Si les politiciens ne comprennent pas et ne nous donnent pas les moyens pour intervenir adéquatement et efficacement sur le terrain, est-ce qu’on peut appeler la police pour intervenir?