Dormir (Bernard Delvaille)

Par Arbrealettres

J’aime tant ton visage
que je n’en dors plus.
Je veille sur ton enfance.
Le vent peut battre mes vitres,
le chat sur le tapis de Perse
peut s’étirer devant le feu,
le plafond en ses recoins d’ombre,
receler tous les mystères de notre amour,
et les redire à la nuit qui enveloppe ma maison,
rien ne pourra atteindre en moi ta présence
toujours renouvelée,
perpétuellement vagabonde,
et tes mains qui font une grille à mes rêves.

(Bernard Delvaille)