Toonux, l’une des premières victimes d’HADOPI

Publié le 11 décembre 2009 par Olivier Laurelli

Voilà, c’était assez prévisible, nous venons de recevoir par email une notification du conseil d’administration d’un de nos clients qui interrompt l’expérience du wifi maillé social que nous avions mis en place chez lui. Dans son mail, le CA explique noir sur blanc qu’il ne souhaite pas être tenu pour responsable des éventuels téléchargements illégaux qui pourraient être effectués par des visiteurs ou même des utilisateurs locaux, résidents en ses murs. En outre ce réseau était destiné principalement aux visiteurs, ceci n’a plus lieu d’être depuis HADOPI souligne le mail. Le client n’aura donc pas même attendu le premier mail d’avertissement, HADOPI dissuade c’est vrai, pas de télécharger, mais d’innover et d’entreprendre… nous venons d’en faire les frais. Pendant ce temps là, nous sommes toujours sans nouvelle de ce qui constituera une « négligence caractérisée ».

Finit l’accès libre en wifi, finit la confiance et le partage de connexion… merci HADOPI.

Nous envisageons sérieusement d’abandonner le déploiement de réseaux maillés, peut être devrions nous faire comme la SACEM et demander une taxe de 1 euro sur les ventes de CD (c’est « indolore » selon monsieur Miyet) pour compenser les pertes que cette loi idiote va engendrer pour de nombreuses PME comme la mienne.

Toujours est-il qu’à ce jour, nous n’avons aucun moyen d’informer correctement nos clients sur les modalités d’application de cette loi, en dehors de leur expliquer le mécanisme de riposte graduée. Les décrets d’application, il ne faut pas s’attendre à les voir avant les régionales, d’ici là si vous déployez du wifi, vous avez le temps de crever ou faire des pieds et des mains pour endiguer la psychose qui va commencer à s’emparer de vos clients.

Merci HADOPI.