Solium Infernum : entia non sunt multiplicanda prater necessitatem

Publié le 12 décembre 2009 par Cyberstratege

Il ne faut pas multiplier les êtres sans nécessité

Une carte torique faite d’hexagones, un Avatar dont la configuration influe sur son style de jeu, du tour par tour à résolution simultanée, des armées appuyées par des officiers, des objets magiques, des sorts, des reliques… Mais ne serait-ce pas là un ersatz de Dominions ?

Je vous le dis mes Frères, vous tombez dans l’hétérodoxie. Quand Dominions vous noie sous la corne d’abondance, Solium Infernum vous tranche les jarrets avec le rasoir d’Ockham. Le joueur de Dominions 3 soumet le hasard par la loi des grands nombres, celui de Solium Infernum partage le joug de la casualité avec ses adversaires. Illwinter vous a écrit des sagas rabelaisiennes, Cryptic Comet vous composera des tragédies machiavéliques.

Un facétieux a confectionné le dernier repas du Roi des Enfers avec de l’eau bénite. Il faudra des éternités au Régent pour s’en remettre, mais d’ici là, son trône ne saura rester vacant. Dans 60 tours, le Pandémonium se réunira en conclave afin d’élire le prétendant le plus prestigieux parmi les 6 impétrants. Cette influence s’acquiert au moyen de possessions, des sites spéciaux ou des reliques, de victoires militaires sur ses rivaux, et d’insultes lancées à la face d’ennemis impuissants à répliquer.

Votre avatar

Votre royaume de départ

Vous œuvrez sur un espace torique de petites dimensions (168 cases pour une carte normale, 192 pour le grand modèle). Vos armées, quelques rares Légions, parcourent ce territoire hostile à la conquête d’hexagones (un point de prestige, « PdP », lors du vote) et de lieux de pouvoir (généralement un ou deux PdP par tour). De multiples obstacles, rivières, gouffres, montagnes… segmentent le terrain et vous y serez très vite à l’étroit, d’autant plus que les frontières ennemies sont infranchissables, sauf à passer par un protocole de déclaration de guerre long et complexe, la Vendetta.

Montage représentant une carte taille standard.

Un officier, le Praetor, peut renforcer une Légion, mais il sait aussi concourir individuellement à des tournois et à des duels provoqués par les Vendettas. Objets magiques et manuscrits de combat peuvent soutenir les Légions, surtout celles de haut niveau. Chaque Légion, Objet Magique, Praetor, Relique possède une illustration propre.

Ces créatures et objets uniques s’acquièrent par un système d’enchères au Baazar, où vous devrez donc miser certaines des quatre ressources disponibles (âme, ichor, feu sulfureux, noirceur). Ces ressources, les « Tributs », vous sont apportées chichement, et sur demande, par vos Minions. Et cette requête n’est pas anodine, car vous devez gérer la plus contraignante des pénuries, les actions. Vous n’avez en effet typiquement que deux actions possibles par tour, pour une large palette de possibilités, et là, tous les choix sont cornéliens.

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