Istanbul

Par Pralinerie @Pralinerie
J'ai eu la chance en septembre dernier d'assister à la conférence d'ouverture d'un cycle à Harvard. C'est Orhan Pamuk qui nous parlait du roman et de sa construction, du roman comme paysage. Un homme qui dit que son roman préféré est Anna Karénine ne pouvait que m'intriguer. Bref, après cette conférence, j'ai eu envie de découvrir ce nobel.

J'avais dans ma PAL ce titre. J'ai donc attaqué par cet axe. Il ne s'agit pas ici réellement d'un roman mais d'une autobiographie de l'auteur et de sa ville. En effet, ce livre ne s'interesse qu'aux années de formation de l'auteur, de sa petite enfance à sa vie d'étudiant. Le paysage d'Istanbul et du Bosphore est omniprésent. En outre, Pamuk revient sur les visions des écrivains de sa ville. Entre anecdotes vécues et visions oniriques d'Istanbul, Pamuk disparait derrière l'image d'une cité qu'il parcourt. D'origine bourgeoise aisée, il vit avec sa mère et son père qui cohabitent mais dont les différences s'exacérbent. Peu d'exotisme dans cette histoire, cette famille est très occidentalisée. On croise Pamuk à l'école, puis étudiant en architecture, dessinateur et peintre amateur. C'est un livre riche et poétique, sur lequel plane l'ombre de la mélancolie et le gout de la littérature : les visions d'Istanbul sont aussi nombreuses que les auteurs qui l'ont traversée.
A découvrir ! Quant à moi, je lirai des romans de cet auteur car je pressens là un prochain coup de coeur.