Bilan de décembre (1)

Par Franck Aniere

Un premier bilan assez atypique ce mois-ci, à l’image des sorties un peu anarchiques des fascicules Panini. Voyons néanmoins ce que je peux vous dire sur ce qui est d’ores et déjà disponible…

Astonishing X-Men 55

Le run d’Ellis et Bianchi se termine ce mois-ci, et j’ai envie de dire tant mieux. Oui je sais, ça fait bizarre de dire ça d’un écrit d’Ellis, mais je n’ai pas été convaincu par son passage sur les Astonishing X-Men. Outre le fait qu’il dépeint des X-Men plus proches d’Authority que des mutants que l’on connait, je n’ai pas trouvé ces épisodes passionnants. Le dessin ne m’a pas non plus emballé, je regrette le run de Whedon et Cassaday qui m’aura captivé de bout en bout. On passe ensuite à Cable, et là j’ai retrouvé le sourire. Je suis toujours aussi fan du style graphique et j’aime beaucoup cette histoire. Sa construction à travers le temps est particulièrement bien trouvée, et j’aime bien cette caractérisation du personnage de Cable, autrement plus intéressant que dans d’autres écrits antérieurs. Du côté de X Factor, le niveau remonte sérieusement par rapport au mois dernier. Le dessin est largement meilleur et permet de mieux accrocher au scénario toujours impeccable de Peter David. A noter une utilisation bien crado du pouvoir de Madrox, mais juste suggérée sans tout montrer, ce qui démontre une fois encore que l’imagination du lecteur sera toujours plus efficace qu’un dessin gore pour lui faire faire des cauchemars Pour finir, X Force est plutôt lisible ce mois-ci, sans plus. Le cahier des charges de la série est encore respecté, du bourrin pur et dur. Personnellement je lis ça d’un oeil, même si j’aime beaucoup le design des costumes « black ops » de ce groupe.

Dark Reign 3

Un bien bon numéro ce mois-ci ! Tout d’abord, du côté des Dark Avengers Bendis se rattrape un peu après son cafouillage temporel du mois dernier en nous offrant un dialogue tout simplement édifiant entre Osborn et Sentry. Franchement, le Bouffon Vert, dont la dinguerie n’est plus à prouver, qui fait une leçon sur la santé mentale à Sentry, il fallait s’appeler Bendis pour l’oser (oui bon d’accord Loeb aussi aurait pu, mais ce ne serait pas aussi bon). Du côté des Secret Warriors, je suis assez partagé. C’est clairement un épisode calibré pour donner des frissons aux accros de la continuité qui connaissent tous les derniers évènements du Marvel Universe sur le bout des doigts, mais ce n’est pas super accessible et surtout c’est un peu réchauffé (un indice : c’est le premier album que j’ai acheté chez Album Carré Sénart). Par contre chez les Thunderbolts, là c’est l’extase avec deux épisodes tout simplement jouissifs. Osborn dévoile ici toute l’étendue de son talent de manipulateur et c’est excellent. Du côté du dessin, c’est très bon aussi.

Marvel Heroes v2 26

Commençons par l’ultime épisode de Thor dessiné par Coipel (snif). JMS nous offre une histoire assez classique (manipulation, alliances forcées, injustice) mais fort intéressante, avec un moment assez magique et très bien rendu par le dessin de Coipel (très en forme), à savoir le cri de ralliement poussé par Thor. On raccroche aussi pas mal les wagons avec le contexte du Dark Reign. Reste à savoir ce que donnera la série sans Coipel et après le départ de la diva JMS (et oui, encore une série abandonnée !). Du côté des Puissants Vengeurs, on conclut ce premier arc post Bendis et c’est pas mal. Bon il y a des facilités scénaristiques, mais ça se lit sans déplaisir et le dessin pique un peu moins les yeux. A voir comment la série va évoluer.  Le reste du magazine est consacré à l’Initiative. C’est toujours aussi bien écrit (le personnage du Baron est mon préféré), mais j’ai toujours autant de mal avec le graphisme de Ramos. Je ne dis pas qu’il est mauvais, mais son style ne correspond pas à mes goûts (même si j’essaie de sortir un peu de mes sentiers battus). L’épisode final avec Trauma est assez classique mais plutôt bien vu et j’avoue que je n’ai pas du tout vu venir la fin de l’épisode.

Marvel Icons 56

On commence par un épisode plutôt bien fichu des New Avengers. Sans être indispensable, il est plutôt sympa à lire et propose même quelque chose d’assez sympa à un moment : une succession de pages consacrées aux membres de l’équipe, dessinées par des artistes ayant l’habitude de croquer les personnages en question (par exemple Aja pour Iron Fist ou Greg Horn pour Miss Marvel). C’est assez anecdotique mais j’ai bien aimé. Du côté d’Iron Man, Fraction continue de poser ses pions et ça tient plutôt bien la route. On sent ici les prémisces de choses visibles dans d’autres séries où intervient Iron Man, et même si cela a un petit goût de réchauffé (Stark diminué, ce n’est pas comme si ce n’était jamais arrivé) ce n’est pas désagréable.  Par contre le graphisme est toujours aussi inégal, on n’est pas loin du minimum syndical sur certaines planches. Passons maintenant à Captain America, où là aussi Brubaker pose ses pions mais en prenant carrément son temps (là ça commence à se voir qu’il y a des soucis de synchronisation et qu’il faut occuper le lecteur le temps que le décor soit en place). C’est en tout cas assez bon, j’espère juste qu’on ne va pas déboucher sur une résurrection bâclée. On termine ensuite par un petit épisode assez pince sans rire sur Jarvis, que j’ai trouvé assez rafraichissant. Jarvis est un personnage que j’ai toujours bien aimé, et cet épisode le met en valeur de bien belle manière. Une façons agréable de refermer le magazine en somme…

Marvel Universe 18

Et c’est parti pour War of Kings ! On commence par un épisode mettant en scène les Inhumains, faisant suite à ce qui a été publié cet été. C’est toujours aussi efficace, aussi bien du point de vue du scénario que du dessin, et on peut plaindre ceux que la famille royale (si gnangan dans bien des histoires) trouvera sur son chemin. On passe ensuite à X-Men : Kingbreaker et j’ai envie de me contenter de dire « Rah lovely ». Grand amateur de X-Men « cosmiques », je suis servi avec cette excellente mini-série montrant les X-Men et les Starjammers au coude à coude pour lutter contre Vulcan. Le dessin sert très bien cette histoire dont je n’ai pas pu décrocher avant de l’avoir finie.

Superman & Batman 18

On commence avec une histoire de Superman assez bien fichue, à savoir « Le 3e Kryptonien ». C’est classique et accessible (Busiek connait son boulot), sans être non plus exceptionnel mais ça se lit bien et c’est l’essentiel. Du côté du dessin, c’est correct sans être transcendant. On passe ensuite à RIP, qui me laisse un sentiment mitigé. C’est du bon, pas de doute là dessus, mais cette histoire se prête assez mal à une publication d’un épisode tous les deux mois et honnêtement la relecture d’une seule traite une fois qu’elle sera finie sera indispensable pour être sûr de ne rien avoir loupé. Du côté du dessin, c’est très bon en tout cas.

Superman & Batman HS 8

Attention : ne faites pas comme moi et lisez ce hors-série avant le Superman & Batman de ce mois, vu qu’on y retrouve des éléments qui y figurent (ça m’a un peu perturbé). Comme le claironne fièrement le joli macaron de la couverture, ce sont des histoires complètes qui figurent dans ce HS. Comme d’habitude, Busiek nous sert du classique accessible, le dessin est bon et Superman est toujours vainqueur ! En tout cas j’ai beaucoup aimé ce magazine, très agréable à lire et qui m’a donné un instant l’impression de relire des vieux récits de Superman que je dévorais quand j’étais petit.

Wolverine 191

Toujours pas d’Old Man Logan, mais ce n’est pas une raison pour bouder l’opus de ce mois-ci qui est assez bon. On commence par un épisode « Bruce Willis »-esque, où Wolverine est au mauvais endroit au mauvais moment. Le dessin ne m’a pas trop emballé (sans non plus me faire sauver non plus) mais j’ai beaucoup aimé l’histoire. On passe ensuite à une histoire de Wolverine avec des motards, qui fait penser à un effet de mode induit par Sons of Anarchy. C’est plutôt sympa, encore un épisode déconnecté où Logan se débrouille tout seul mais personnellement je préfère ça aux poussifs épisodes avec son fils. En plus on a droit à Tommy Lee Edwards au dessin, et du coup c’est joli comme tout