Mirador

Par Epicure

Sympathique initiative et belle ouverture d’esprit de Radio-Canada, que d’offrir à certains téléspectacteurs à tendance web, la possibilité de voir en primeur un épisode de ce que la saison hiver 2010 nous réserve. À la fin de la semaine dernière, via twitter, on proposait de s’inscrire à un visionnement V.I.P. (en quantité limité semble-t-il) pour avoir accès à l’épisode #1 de Mirador. Mon courriel, un mot de passe, bref rien de bien compliqué et, pas très longtemps après, on me faisait suivre un lien actif pendant 48 heures, pour accéder à l’émission. Cool concept.

J’avais bien hâte de voir Mirador. L’histoire se déroule dans un bureau de relations publiques, un univers propice à mille et une patentes pas trop nettes qu’on préfère dissimuler et qu’on confie à ces spécialistes en réparation de pots cassés. Autre raison qui justifiait mon intérêt, un casting de choix; le trop rare David Lahaye, Catherine Trudeau, Pascale Bussière et Patrick Labbé, que j’espère toujours retrouver dans un rôle à la hauteur de son merveilleux Simon de La vie, la vie.

Donc, un synopsis qui promet, de bons acteurs à l’écran, sauf que. Eh oui, malheureusement, sauf que… Même si un seul épisode ne peut faire foi de toute une saison, j’ai été déçue par ce premier contact avec Mirador. Comme on doit ficeler toute une intrigue dans une émission qui fait environ 50 minutes, on tourne les coins plutôt ronds et la trame du récit devient quasiment trop simple pour être crédible. Quant aux personnages, on semble avoir un peu trop souligné en caractère bien gras, les travers de l’équipe qui gravite dans les bureaux de Mirador. Rien de bien grave mais assez pour me faire décrocher. Quelques exemples? Le “franglais” un peu trop appuyé de David Lahaye (un langage coloré full bilingual, you see?) en fils de riche qui veut diriger la business à papa et le côté nerd à lunettes du personnage de Steve Laplante (qu’on a tellement aimé dans le rôle du chum de Joliane dans Aveux!) qui semble s’être trompé d’émission tellement il détonne. Et je ne parle même pas du rôle de l’animateur d’une radio-poubelle, qui sévit sur les ondes comme sur le web. Dommage mais dans ces cas-ci, on s’approche plus de la caricature que de la subtilité.

On s’en vient trop difficiles avec notre télé? Trop gâtés par la multitude de séries de qualité qui nous pleuvent dessus? Je ne sais pas, mais ça ne me tente pas de juger différemment une série “parce qu’elle est québécoise”. Je vais donner la chance au coureur et regarder plus qu’un épisode avant de décider si j’embarque ou non. À vous de voir, à partir du 6 janvier à 21h à la SRC.