J''ai testé les éditions Chloé des Lys

Par Anaïs Valente

J’ai toujours un plaisir fou à parler de mes lectures, même si elles sont (trop) rares et (souvent) superficielles.
Parce que je consacre du temps à mon boulot (faut bien payer ses lasagnes et ses écharpes), à mon blog (faut bien tester les vibros plusieurs fois) et à ma vie privée (oui, j’en ai une aussi).  Parce que je suis raide dingue des séries télé et de la télé réalité.  Parce que je dors beaucoup.  Parce que je dois m’occuper d’un petit rongeur qui a besoin d’attention.  Parce que je me vautre avec complaisance dans des magasines féminins ou télé.  Pour tout ça, j’ai peu de temps pour lire des romans.
Mais quand j’ai eu connaissance de la maison d’édition Chloé des Lys, une petite maison d’édition belge qui monte qui monte qui monte, j’ai de suite décidé que je devais en parler.  Une petite maison d’édition qui respecte ses auteurs.  Une petite maison d’édition qui leur donne la parole.  Une petite maison d’édition qui ne leur promet pas monts et merveilles contre monnaie sonnante et trébuchante.  Ça méritait le détour !
Chloé des Lys publie une quarantaine d’ouvrages par an, de quoi trouver mon bonheur.
J’ai donc proposé aux divers auteurs qui ont été publiés de m’adresser leur ouvrage, afin que je puisse les lire, en parler, les faire connaître le cas échéant.  Ensuite, la balle est dans votre camp pour visiter le site de l’éditeur et vous offrir des heures de lecture.
Parce qu’il n’y a pas que les auteurs célèbres et les éditeurs ayant pignon sur rue, dans la vie. 
Qu’on se le dise.
Voici donc un aperçu de ce que vous pouvez trouver chez Chloé des Lys :
« Lena, une rencontre », de Claude Colson.  Une histoire d’amour.  Et de désamour.  Jean-Yves et Léna.  L’originalité du livre réside dans sa présentation, sous trois formes :  
L’histoire, tout d’abord racontée simplement, de manière neutre, pose la première brique, la rencontre, la naissance des sentiments.
Des poèmes font ensuite comprendre la passion qui anime les protagonistes, pure, forte, intense.
Enfin, des extraits du journal intime de Jean-Yves permettent de pénétrer plus encore dans son ressenti et son désarroi après la rupture.  Un livre déconcertant, qui mérite le détour.
« L’aquarelle bleue », de Chantal Adam.  Une tentative de meurtre.  Elle a tout oublié.  Ou presque…  Qui lui en veut à ce point ?  Avec l’aide de l’inspecteur chargé de l’enquête, et au moyen de pas mal de flash-back, elle va tenter de faire la lumière sur ce qui lui est arrivé…  Le dénouement est surprenant.  Le début de l’ouvrage est un peu lent à mon goût, ensuite, il captive jusqu’à la fin.
« Emotions, essence de vie », de Lunessences.  Ici, pas d’histoire.  Mais toute une histoire !  Des pensées, des réflexions, des déclarations, des poésies.  Sur l’amour, la tristesse, la vie… Voici une occasion de retourner enfin dans le monde de la poésie, actuellement un peu délaissé.
« Deux cafés sans sucre », de Franck Pélissier.  Je ne le cache pas, c’est mon préféré.  J’ai adoré.  J’ai dévoré.  Pourtant le challenge était ardu : me faire aimer cette histoire d’amour sur fond de jazz.  Je déteste le jazz.  Je hais le jazz. Ça m’horripile au plus haut point.  J’ai pourtant été captivée par la vie de ce musicien qui retrouve son tout premier amour.  Totalement envoûtée.  Du début à la fin.  J’ai ri, j’ai vibré.  L’essentiel y est.
A paraître prochainement (mais j’ai eu le privilège de les lire en avant-première intersidérale) :
« Contes bizarres », de Bob Boutique.  Tout est dans le titre.  Ce sont des contes.  Et ils sont bizarres.   C’est drôle, c’est angoissant, c’est surprenant.  Chacune de ces histoires plonge le lecteur dans un monde étrange, qu’il est difficile d’oublier ensuite…
« Après tout... » de Jacques de Paoli.  Un livre court et étrange, dont il faut comprendre les différentes facettes : l’amour, omniprésent, parfois sous sa forme la plus crue ; la science-fiction, étrange et captivante ; l’écologie, sujet ô combien d’actualité.  A découvrir.
Le site de la maison d’édition
Le blog de la maison d’édition
Seul bémol à cette découverte, si vous faites, comme moi, une allergie fulgurante aux fautes de frappe ou de mise en page, certains des ouvrages (pas tous, mais certains) risquent de vous provoquer de l’urticaire (mais en prenant quelques calmants, ça devrait vite passer)…