Noël et ses symboles

Publié le 06 décembre 2009 par Yannis Dalleau
Qui dit sapin, bûche, couronne, boules, guirlandes, etc. dit Noël. Mais pourquoi donc ?
Nous vous proposons de revenir sur les origines des symboles de Noël, qui mêlent paganisme, religion et légendes.
Le sapin de Noël Avant que le 25 décembre ne devienne officiellement la fête de la Nativité de Jésus, on dénombrait plusieurs dizaines de fêtes païennes qui célébraient le solstice d'hiver, représentant le passage victorieux de la lumière sur les ténèbres. Bien souvent on décorait un arbre - symbole de vie - avec des fruits, des fleurs, du blé.

Au Moyen âge, dans les Mystères (pièces religieuses) joués la veille de Noël sur les bords du Rhin en Alsace, l’arbre revient mais il s’agit alors de l’Arbre du Paradis, un sapin garni de pommes rouges. Les pommes avaient une valeur symbolique, car sur l'ancien calendrier des saints, le 24 décembre était réservé à Adam et Eve.

Au 16e siècle, on parle véritablement d'arbre de Noël (ou arbre du Christ qui s'est comparé lui-même au bois vert) quand, en 1546, la ville de Sélestat en Alsace autorise à couper des arbres verts pour Noël, au cours de la nuit de la Saint Thomas, le 21 décembre. En 1560, les protestants, qui rejettent le symbole catholique de la crèche, développent la tradition du sapin de Noël qui symbolise le paradis d'Adam et Eve et la connaissance du bien et du mal.

Au 19e siècle, le sapin de Noël prend son essor. Introduit à Versailles par Marie Leszcynska, femme de Louis XV, en 1738, il revient en 1837 avec Hélène de Mecklembourg, duchesse d'Orléans et d'origine allemande, qui fait décorer un sapin aux Tuileries. Cette tradition se généralise après la guerre de 1870 dans tout le pays. La coutume de l'arbre de Noël arrive en Grande Bretagne dans les années 1840. Puis elle se répand aux Etats-Unis et partout ailleurs.

Les décorations de Noël L’étoile, au sommet de l'arbre, symbolise l'étoile de Bethléem qui guida les Rois Mages.

La couronne de l'Avent : formée de branchages de sapin, de laurier, de houx, de pommes de pin et de rubans de couleur, et décorée de quatre bougies, une pour chaque semaine de l'Avent, elle participe à la célébration de la lumière. Pour certains, sa forme ronde évoque la couronne d'épines que portait le Christ, pour d’autres le cycle infini de la vie. Elle est placée sur la table ou suspendue à la porte d'entrée en signe de bienvenue.

1858 marque la naissance de la boule de Noël : cette année-là, l’hiver fut si rigoureux qu’il n’y eut aucune pomme pour décorer les sapins, aux côtés des traditionnelles confiseries. Pour donner quand même de la joie aux foyers, un artisan verrier de Meisenthal en Moselle eut alors l'idée de créer des boules représentant des pommes et d'autres fruits. Depuis, on en trouve de toutes les formes et de toutes les couleurs !

Pour les guirlandes, il faut dire merci aux araignées : une légende germanique raconte qu’il y a très longtemps une maman, qui préparait activement Noël, nettoya sa maison et en chassa toutes les araignées puis dressa l'arbre de Noël. Pendant la nuit, les araignées revinrent, découvrirent le sapin, et le recouvrirent de leurs toiles. Le Père Noël, ravi du travail des araignées, ne put s'empêcher de penser à la tristesse de la mère qui allait retrouver son arbre décoré de ces toiles. C'est pourquoi, il transforma la décoration en fils d'or et d'argent. L'arbre de Noël se mit alors à scintiller et à briller de mille feux. C'est pour cette raison que depuis, les sapins sont garnis de belles et brillantes guirlandes.

La bûche de Noël Elle est liée au culte de la lumière et à la bénédiction du feu. La coutume était d’allumer une bûche dans l’âtre le soir de Noël et de veiller à ce qu’elle ne s’éteigne pas sous peine de catastrophe pour l’année à venir. Selon certaines versions, Une personne contait des histoires qu'elle interrompait pour frapper la bûche avec une pelle à feu et en faire jaillir le plus possible d'étincelles, en disant : " Bonne année, bonnes récoltes, autant de gerbes et de gerbillons ".

L'évolution des moyens de chauffage mettront progressivement fin à cette coutume. La vraie bûche sera remplacée par une petite bûche de bois décorée de bougies et de verdure et creusée pour contenir des friandises puis, au 19e siècle par le dessert que nous connaissons bien.

C’est bien joli tout cela, mais à la Réunion, il n’y a pas d’hiver en décembre !!! Ici, Noël, c’est la fête du letchi, rouge comme le feu, et on en mange dans tous les foyers en plus de la bûche bien sûr !!!


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