Abîme (G.L Godeau)

Par Arbrealettres

Le soir, quand tu sors tes clés pour fermer la salle de lecture, je suis le dernier.
Je remets les journaux à leur place.
Et tu me dis en rougissant: “Ne vous donnez pas la peine, monsieur; je suis là pour ça”.
Tes longs cheveux dénoués et ma veste souris iraient très bien ensemble.
Nous le savons aux sourires que nous échangeons pour affaires au-dessus du fichier.
Mais il y a tant de choses à remuer que nous nous suffisons à ces mots de vieillard.

(G.L Godeau)