La privatisation de l’eau est une violation des droits de l’homme

Publié le 01 janvier 2010 par Baptiste_l06

La tendance actuelle, sous l’impulsion des politiques néolibérales, est de considérer l’eau comme un bien économique privatisable pour en faire une source de profit. La priorité n’est plus dès lors de répondre à un besoin, mais d’être rentable. Une des conditions mises par la Banque mondiale (BM) à l’allègement de la dette des « pays pauvres fortement endettés » est précisément la privatisation de la distribution de l’eau dans les villes. Ce qui fut le cas du Mozambique en 1998.

Aujourd’hui, la quasi totalité des pays du Sud ont appliqué les formules néolibérales du FMI et de la BM et ont privatisé, ou sont en voie de privatiser, la gestion de l’eau. Ce faisant, on supprime le droit à l’eau pour en faire une marchandise. Au niveau local, national, européen et international, la Lyonnaise des eaux, Vivendi Environnement et SAUR INTERNATIONAL (Bouygues) se partagent géographiquement les marchés de l’eau. Ainsi, soumis aux lois du marché, le prix de l’eau est devenu de plus en plus élevé pour les populations livrées aux intérêts égoïstes des sociétés transnationales .

Au Ghana, les redevances pour l’eau ont augmenté d’au moins 95% et pourraient monter de près de 300% puisque le FMI et la BM exigent qu’on les amène au prix du marché.

Exemple : un recouvrement total des frais d’électricité et d’eau fait partie des exigences que doit satisfaire le Ghana pour continuer à recevoir des fonds des institutions financières internationales et un allégement de sa dette conformément à l’initiative des pays pauvres très endettés .

Au vu de ce qui précède, l’eau, en tant que patrimoine universel de l’humanité et besoin vital à la survie des être humains, ne peut pas être traité comme une marchandise, mais comme un bien commun de l’humanité et un droit de l’homme, conformément au droit international en vigueur.  La réaffirmation du droit à l’eau, et son traitement en tant que droit de l’homme, permettra d’éviter de futurs conflits – que certains prédisent – autour de cette denrée devenue rare et assurera la survie des générations futures.

La plupart des données citées dans ce texte ont été tirées du livre intitulé « L’eau: patrimoine commun de l’humanité »

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