Vincent Goutal

Par Pixfan @pixfan

« Je considère mes photographies comme une porte ouverte vers l’intériorité. Mon rôle d’artiste est de soulever des questionnements, des impressions. Pour cela, c’est une réalité ordinaire que j’ai choisi de représenter. Car le mystère, la beauté et la spiritualité sont partout. Dans les bidonvilles à Cuba comme chez notre voisin ou bien dans les bureaux de La Défense. À une époque sclérosée par les médias où tout est analysé, étiqueté, j’essaye de montrer ce que l’on ne voit plus, ce que l’on ne s’autorise pas à voir. Le vide, l’absence. Je représente des instants qui vont au-delà du crible social et politique, cette part d’étrangeté que nous portons tous. »

Après des études scientifiques à l’École normale supérieure, Vincent Goutal intègre le Département d’Arts Visuels d’Harvard. Très impressionné par le photographe anglais Chris Killip, son travail sera teinté de l’influence du documentaire social. « Je cherchais à saisir une réalité souvent politique en photographiant mes sujets dans leur intimité ».

Après plusieurs séries d’images aux USA, en Extrême-Orient ou à Cuba, Vincent Goutal poursuit sa quête autour de l’identité.

Dans la série « Transitions » toujours en cours de production, il réorganise le réel en faisant appel à la mise en scène. Hyperréalistes, ces images représentent les stéréotypes que notre société capitaliste véhicule : les hommes d’affaires, la société de consommation, les médias. Cependant, ces individus qui nous sont familiers semblent figés dans une histoire dont nous ne connaissons ni le début ni la fin. De ces situations faisant référence à un quotidien connu de tous, l’artiste révèle un monde en creux, in absentia, inquiétant, qui échapperait à tout rationalisme.

Photo Vincent Goutal, Série « Transitions » 2009

Photo Vincent Goutal, Série « Transitions » 2009Photo Vincent Goutal, Série « Transitions » 2009

Vincent Goutal est né en 1971 à Rennes. Il vit et travaille à Paris.