Julien BELGY :“ TOUCHÉ PAR LA CRISE ”

Publié le 05 janvier 2010 par Roltiss @roltiss

Cliquable
Julien Belgy
www.lanouvellerepublique.fr/
Autorisation du 03.02.2005
Cet hiver, Julien Belgy soigne une entorse achromio-claviculaire après une chute en cyclo-cross et se pose des questions sur son avenir.
Au-delà du cyclisme, le désormais ex-pro Julien Belgy retient surtout de cette année 2009 la crise financière et les multiples conséquences qui en découlent.
 
Julien Belgy traverse une période de remise en question. Après trois années de professionnalisme chez Bouygues, son contrat n'a pas été renouvelé sans qu'il puisse trouver une autre équipe chez les pros. Et quand tout va mal… Une mauvaise chute, à Quelneuc, a mis un terme prématuré à se saison de cyclo-cross, une discipline où il excelle.
« J'ai eu du mal à encaisser mais je savais qu'il me fallait commencer à confirmer chez les pros, ce que je n'ai pu faire la saison dernière. Il m'a manqué de la réussite et la confiance de la direction sportive » commente le Niortais, passablement amer devant ce qu'il faut bien appeler un échec.
 
“ On parle trop de football ”
 
S'il incrimine un contexte de travail peu épanouissant, dénué du minimum de relationnel coureur/directeur sportif, Julien ne s'exonère pas totalement de ses responsabilités. « Je n'ai pas su saisir ma chance à la Route du Sud ou au Tour Poitou-Charentes, par exemple » concède-t-il.
Ainsi, au moment de se retourner sur l'année 2009, c'est le mot crise qui lui vient spontanément à la bouche. « Je suis touché par la crise financière qui a provoqué plein de choses, notamment sur le plan industriel avec les conséquences que l'on connaît sur l'emploi. »
Et l'enchaînement du général au particulier découle tout naturellement de ce tableau morose. « Si Bouygues met un terme à ses parrainages dans le vélo (à la fin de la saison 2010) et la voile, ce n'est pas un hasard. Et l'équipe Bbox n'a plus les moyens financiers d'être dans le Pro Tour. »
Sportif discret, Julien Belgy ne s'arrête pas aux premières pages lorsqu'il feuillette L'Équipe. « Je trouve qu'on parle trop de football, un sport qui ne m'a jamais attiré contrairement au rugby. » Et lorsqu'on lui demande de citer une activité sportive qui l'attire, c'est le biathlon qui lui vient spontanément à l'esprit. Pas banal pour un homme de la plaine. « J'ai toujours apprécié faire du ski et j'aimerais bien vivre à la montagne plus tard explique-t-il. Je suis admiratif pour garçon comme Raphaël Poirée, par exemple. Dans un autre d'ordre d'idée, j'aime bien le pilote de rallye Sébastien Loeb. Je ne sais pas comment il fait pour garder sa motivation intacte. Enfin, cet été, au Giro, c'était intéressant de côtoyer Armstrong pour observer tout ce qui gravitait autour de lui. » En ce début d'année, Julien Belgy suit également avec attention le comportement d'Olivier Pain en Amérique du Sud.
En attendant sa reprise d'entraînement, il occupera ses journées en écoutant les mélodies de Yodélice (Maxime Nucci) ou les chansons de Christophe Mae. « Lui, j'aurais bien aimé aller le voir à La Rochelle, le 26 juin. Mais ce sera le jour du championnat de France amateurs à Chantonnay » regrette Julien, attendu pour diriger la manœuvre ce jour-là dans le jardin des Vendée U.
Et comme il connait la chanson...
 Philippe Jounier
sports.niort@nrco.fr