Le parfum

Par Lucifiote111

   De vilains relents acides ponctuent tous tes levers

   Et tu sombres chaque jour un peu plus au coucher

   Dans une triste débauche d’émanations variées

   Atrocement puantes, contre ta volonté.

Ca te colle grave au corps, t’accompagne tenace

   Et la fragrance infecte insupporte et agace,

Ses effluves t’agressent, te font faire la grimace,

   Te tournent tout autour, et s’insinuent en masse.

   Le parfum est présent en multiples relents,

   Concentrés appliqués de ressentiments variés,

   D’injustices prononcées, frustrations par milliers

   Et autres belles senteurs toutes personnalisées.

   Tu as beau te frotter pas moyen qu’il te laisse

   Et les douches obstinées n’effaceront jamais

   Le très odorant fumet qui s’exhale sans faiblesse

   De chaque centimètre carré de ta peau dénudée.

   Introuvable hélas l’institut de beauté du moral

   Et le bon gommage pour tout ‘karschériser’,

   Avec ‘l’esthéticien’ du bien-être mental

   Qui t’aidera sans peine à tout évacuer !

   Les envies déconfites et le désir décomposé,

   T’es tout aigri en fait et plus rien ne te plaît,

   Une parano tenace ne te quitte plus jamais

   Et tu préfères être seul que mal accompagné.

   Mais ce néant parfait, cette solitude effraie

   Et coule sur tes journées comme un sirop épais,

Indigeste et bien lourde, isolement forcé

Que tu le veuilles ou non, quarantaine obligée.

Tu as peur d’être seul mais l’envie de partage

A quasi disparu toute confiance évanouie,

Et comme une bête fauve parquée dans une cage

Tu crèveras tout seul au milieu de l’ennui.

Sans femme ni maîtresse ni un seul vrai ami,

Compère ou camarade, amant ou bien mari,

Tu resteras très  seul c’est moi qui te le dis 

Pourtant c’était facile d’avoir une plus belle vie !

   Mais tout est question de confiance aussi…



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