Odile Jacob contre le rachat d'Editis par Wendel : audience fin janvier

Par Actualitté
L'affaire remonte à très loin : lorsque Wendel avait amorcé le rachat d'Editis, alors propriété de Lagardère, une vraie fausse enchère aurait été organisée par ce dernier pour mettre son groupe en vente. Or, rappelle Acrimed, à l'époque, Wendel aurait manifestement eu accès à des informations dont les autres potentiels candidats à ce rachat ne bénéficièrent pas.
Et parmi eux, les Éditions Odile Jacob, qui disposait d'un fonds d'investissement et d'une banque en soutien avaient alors décidé de porter plainte. Car pour se conformer aux volontés de Bruxelles, Hachette avait donc élu cinq candidats à même de racheter Editis, mais Odile Jacob avait été évincé, et réclamait alors non seulement la suspension de cette vente et une véritable ouverture des fameuses informations aux intéressés.
Il s'est ensuite passé ce que l'on sait : Wendel rachètera finalement Editis, avec l'accord de Bruxelles, et le revendra en 2008 pour 1 milliard et quelques d'euros à Planeta.
Mais à coeur vaillant rien d'impossible : nos confrères de Livres Hebdo nous informent que le 28 janvier, le tribunal de première instance de Luxembourg prendra connaissance des récriminations d'Odile Jacob au cours d'une audience. Il s'agira de faire le point sur les trois recours qui avaient été déposés à l'encontre de ce que Bruxelles avait alors autorisé. Bien qu'à ce moment, la Direction de la concurrence ait estimé que le cadre dans lequel se déroulait la vente ne respectait pas les impératifs fixés, elle avait pourtant autorisé la transaction.
Les autres acheteurs n'avaient pas insisté alors, et seule l'éditrice a poursuivi ses démarches judiciaires. En juin 2004, Arnaud Lagardère avait affirmé que le choix d'Editis était celui de « la meilleure offre, selon les critères de prix et de conditions attachées à ce prix ». Et d'ajouter : « Nous n'avons aucun état d'âme : nous avons toujours dit que ce serait notre critère prioritaire et que, à conditions équivalentes, nous choisirions plutôt une entreprise française. C'est aussi simple que ça. »
On verra donc le 28 ce qui commence à en résulter. Nous avons tenté de contacter les Éditions Odile Jacob pour en savoir plus, mais pour le moment, nous restons sans réponses.