Audition du Commissaire désignée bulgare Roumiana Jeleva en cours, je n’arrive pas à m’abstenir à faire le commentaire, que Mme Jeleva doit combattre non pas seulement les attaques des députés du Parlement européen, concernant les accusations présumées de conflits d’intérêts, mais aussi les remarques et la manière tendancieuse de mener le débat d’Eva Joly, qui préside cette réunion, à l’heure actuelle.
C’est honteux, vu le fait que la fonction de Président oblige Mme Joly à la réserve et à l’impartialité, ce qui est loin d’être respecté. La campagne de dénigrement à l’encontre de Mme Jeleva, lancée par Mme Parvanova (ALDE), députée européenne bulgare a été généreusement reprise par les Verts de Dani Cohn-Bendit, le groupe politique dont fait partie Mme Joly. Les Verts avaient annoncé leur intention de mettre en pièces la Commissaire désignée Jeleva et ils ont tenu leur parole, y compris avec le soutien de la Présidence. “Impartiale”… J’ai clairement l’impression d’assister à un interrogatoire plutôt qu’à une audition d’un futur commissaire. Combien parmi les députés présents à l’audition accepteraient l’affront qu’on fasse l’étalage de leur vie privée de manière aussi primaire? Et la présidente Joly est absente pour donner un sens civique et une impression d’impartialité à l’audition.
De manière plus générale, les auditions des parlementaires restent un exercice bizarre, car les commissaires sont interrogés de manière individuelle pendant trois heures par les différentes commissions du Parlement, mais la nouvelle Commission est votée en bloc par l’institution de Strasbourg. Quelle coordination des instruments européens !!
En plus, les 27 gouvernements proposent les noms des candidats au Président désigné et seulement après on leur attribue les portfolios correspondants. Définitivement, la logique européenne est à y perdre son latin.