La caricature intitulée 'La Promenade interrompue'
(photographie 2 gauche) présente un incroyable marchant sur la traîne d'une merveilleuse ce qui suspend la flânerie de
ces musards (pour la définition de ce terme, voir la fin de l'article : La petite
maîtresse à la promenade, le petit maître allant en bonne fortune, le museur, la museuse, le musard et la musarde). Le thème de cette image rappelle
celui de celle du Bon Genre ayant pour titre : 'L'embarras des Queues' (Récapitulatif de l’exposition Modes
anciennes - suite -). 'La rencontre imprévue' (photographie 2 centre) est dans la même veine ; et l'estampe 'Demoiselle s'amusant avec son Carlin' (photographie 2 droite) est très bien résumée par son titre.
L'intérêt de toutes ces gravures réside ici dans les costumes : chapeaux et
tenues d'incroyables et de merveilleuses. Les jeunes habillés ainsi au début du XIXe siècle suivent la mode d'alors, contrairement aux premiers incroyables et merveilleuses de la fin du XVIIIe
siècle qui véritablement créent la mode et lui apportent des changements en étant novateurs. Cependant les grands chapeaux sont caractéristiques de la période concernée. Alors qu'au siècle
précédent les coiffures des dames s'élèvent très haut ; au début du siècle suivant les chapeaux de certains hommes surplombent la foule des promeneurs parisiens,
alors que ceux des femmes peuvent être très verticals : on en a un exemple à la
photographie 3 dans la coiffe à longue visière que tient un des protagonistes. Les personnages féminins ont des tuniques tombant sur les pieds, à taille très haute, découvrant la gorge, et des
châles. Les hommes portent la coiffure 'à la Titus' (cheveux courts), une cravate haute, un habit à grand collet, une culotte, des bas, des chaussures plutôt plates ..