Et pourquoi ne pas s'allier avec des centristes ?

Publié le 16 janvier 2010 par Julienviel

La décision prise en Charente Maritime est la représentation la plus médiatique de l'incompréhension parisienne des bases militantes en région quant à la stratégie de notre mouvement, à son positionnement et au déni de démocratie interne ressenti par les adhérents... Résultat, çà part dans tous les sens et "on" envoi des émissaires un peu partout "remettre de l'ordre"...

Même si je comprends nos amis de l'ouest, je reste sur une ferme position d'indépendance au premier tour face au PS et à l'UMP. Nous devons être une alternative crédible. Pour cela, l'ensemble des centristes rassemblés doivent proposer un projet novateur qui ne sera pas une copie de ce qui se fait par ailleurs...

Le Point.fr le 16/01/2010 à 16:32

C'était attendu , c'est désormais officiel : le MoDem de Charente-Maritime accepte la main tendue de Ségolène Royal pour les élections régionales de 2010. La présidente PS sortante de la région Poitou-Charentes a plusieurs fois fait savoir qu'elle invitait les centristes à la rejoindre sur sa liste dès le premier tour, mais François Bayrou avait donné l'ordre de refuser. Il s'est même déplacé à Angoulême le 7 janvier dernier pour le marteler. 
Las, donc, puisque Alexis Blanc, qui dirige le MoDem de Charente-Maritime, a annoncé au point.fr les résultats du vote du conseil départemental qui s'est réuni samedi matin : "Sur les 66 membres, 49 étaient présents. À la question : Faut-il accepter la main tendue de Ségolène Royal , neuf personnes ont quitté la salle jugeant ce vote illégitime, deux personnes ont voté contre, deux se sont abstenues et toutes les autres ont voté pour". Le conseil départemental l'a ensuite mandaté pour transmettre ces résultats à Ségolène Royal. En arrivant au meeting qu'elle donne samedi après-midi à La Rochelle, la socialiste a salué cette "très bonne nouvelle" : "Ce sont des gens de bon sens. L'intelligence collective l'emporte sur les calculs d'appareils".

Les autres départements doivent se prononcer

"Ce type de vote n'est pas conforme à nos statuts", a pour sa part assuré Elisabeth Blaizot-Delorme, seule élue sortante MoDem au conseil régional de Poitou-Charentes. "On a assisté à une entreprise de dénigrement et de déstabilisation et ceci devrait amener Alexis Blanc à démissionner de notre mouvement", a-t-elle poursuivi. L'intéressé a expliqué au point.fr qu'il n'avait pas peur d'être exclu puisque les statuts rendent beaucoup trop compliquée la procédure.

Dans les prochains jours, les adhérents MoDem des trois autres départements de la région (la Vienne, la Charente et les Deux-Sèvres) devraient se prononcer. Un observateur a assuré au point.fr qu'il n'y avait aucun doute sur le fait qu'ils se prononcent également en faveur d'un accord avec Ségolène Royal . Jeudi, Alexis Blanc nous expliquait pourquoi le MoDem devait s'allier à Royal : il juge sa proposition (cinq élus au conseil régional) "honnête", notamment car elle permettrait aux centristes de disposer de moyens logistiques et financiers non négligeables.