Haïti, un enfer pour le peuple

Publié le 18 janvier 2010 par Sergeadam
Pendant que la communauté internationale cherche le plus rapidement à fournir ce dont les Haïtiens ont besoin dans l'immédiat, eau, nourriture et médecin, il faut prendre deux minutes et se poser la question fort simple.
Pourquoi le Canada envoie-t-il des militaires en Afghanistan alors que nous serions bien plus utiles à servir la communauté internationale qui crève de faim, qui n'a pas accès à l'éducation et aux services de santé?
Pourquoi dépenser 30 milliards (Obama) de plus pour cette absurde guerre en Afghanistan alors qu'elle pourrait être plus utile à la construction d'hôpitaux et d'écoles? La logique des impérialistes est toujours là même quand il y a catastrophe, on lance une campagne de financement et après, oups, on s'en lave les mains. Il est temps de changer nos orientations politiques au Canada et de changer nos priorités. Oui à la vie non au budget de guerre.
Et que fait l'armée avec ses armes alors que le peuple a besoin de pelles et de chauffeur... l’aéroport de Montréal a-t-il besoin de soldats armés pour débarquer sa marchandise?
LA RÉPONSE C'EST CHAVEZ QUI NOUS LA DONNE
Le président vénézuélien Hugo Chavez a accusé dimanche les États-Unis de vouloir occuper Haïti sous prétexte d'aider ce pays, terrassé par un violent tremblement de terre.
« J'ai lu que 3000 soldats allaient arriver. Des marines armés comme s'ils allaient en guerre. Mon Dieu, il n'y a pas pénurie d'armes là-bas! Des médecins, des médicaments, du carburant, des hôpitaux de campagne, voilà ce que les États-Unis devraient envoyer! » s'est exclamé Hugo Chavez dans son allocution télévisée hebdomadaire.
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Le Venezuela augmente son aide à Haïti

Le Venezuela a annoncé l'envoi de 5600 tonnes de vivres et de 225 000 barils de carburant en Haïti.
Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Nicolas Maduro, a indiqué par ailleurs que le gouvernement russe avait mis à la disposition de son pays deux avions cargo, d'une capacité de 40 tonnes, afin de renforcer le pont aérien vers Haïti.


Haïti : vers une nouvelle occupation américaine ?
par Claude RIBBE
Extrait
L’envoi de 10 000 marines en Haïti, la prise de contrôle par les USA de tous les points stratégiques, à commencer par l’aéroport de Port-au-Prince, le refus de laisser atterrir, sous prétexte de saturation, un avion français : tout semble annoncer une prise de contrôle d’Haïti par Washington.
Certes, l’engagement américain, présenté comme humanitaire, a été le plus rapide. Mais on sait que l’humanitaire est un pavillon qui peut flotter sur toutes sortes de marchandises. Des émeutes révèlent qu’en réalité les Haïtiens tardent à être secourus, ou du moins que les secours sont sélectifs. On peut s’attendre à des émeutes qui seraient réprimées grâce à un impressionnant déploiement militaire.
La mainmise sur Haïti est un scénario étudié depuis longtemps. La preuve en est que l’ambassade des USA, récemment construite, n’a pas souffert du séisme, à la différence de l’ambassade de France.
Le séisme qui frappe aujourd’hui Port-au-Prince est une bonne occasion de prendre le contrôle d’un pays, présenté comme misérable à cause de la couleur de ses habitants, mais doté d’un riche sous-sol, avec des réserves pétrolifères qui pourraient être supérieures à celles du Vénézuela, d’importants gisements d’or et de cuivre et surtout des ressources en iridium, matériau extrêmement résistant et utilisé dans l’industrie de l’armement (protection des têtes de missiles balistiques intercontinentaux).
Il faut savoir que le seul autre pays au monde à détenir d’importantes ressources d’iridium est l’Afrique du sud. Comme par hasard l’Afrique du sud était la seule nation à aider Haïti au moment de la célébration du bicentenaire de son indépendance. La France avait pourtant déployé des efforts considérables pour l’en dissuader. Depuis le coup d’État franco-américain de 2004, c’est l’Afrique du Sud qui accueille et protège l’ex-président Aristide, lequel n’a jamais fait mystère de la richesse du sous-sol de son pays.


On ne pourrait suspecter les Américains de mauvaises intentions s’il n’y avait des précédents. Le 28 juillet 1915, sous prétexte de sortir Haïti d’un prétendu « chaos », les marines débarquaient comme aujourd’hui à Port-au-Prince et s’emparaient des réserves d’or de la banque nationale. Des milliers de paysans, les Cacos, s’insurgèrent alors sous la conduite de Charlemagne Péralte qui, trahi et arrêté en 1919, fut cloué par l’occupant sur une porte. La répression fut particulièrement féroce. Pour réduire les derniers foyers de résistance, les USA inaugurent en 1919 les bombardements aériens massifs. Tout résistance est écrasée en 1920. Les USA ne quittèrent le pays qu’en 1934. Dix-neuf ans d’occupation après un débarquement à des fins, comme aujourd’hui... humanitaires.

Source PriMiTiVi


"Nous sommes là essentiellement pour une opération d'assistance humanitaire mais la sécurité en est un élément crucial (...). Il va nous falloir répondre à cette situation", a expliqué dimanche sur la chaîne de télévision ABC le commandant de l'opération américaine en Haïti, le général Ken Keen.
Le sujet est sensible, les Américains étant déjà intervenus par le passé en Haïti.
Une réunion des ministres des Affaires étrangères sera organisée le 25 janvier par le Canada à Montréal pour préparer une grande conférence sur la reconstruction au printemps. La France, les Etats-Unis y participeront, ainsi que le Premier ministre haïtien, Jean-Max Bellerive, a précisé le chef de la diplomatie, Lawrence Cannon.
L'Express.fr