Le Teide pour les nuls … Oh Pardon...”Le Teide, Mode d’Emploi”, ou “Comment répondre collectivement à de nombreuses questions individuelles”.
Le Teide (prononcer Té-i-dé, et non pas Teïde: en espagnol on prononce distinctement les deux voyelles d’une même diphtongue –pour mémoire : une diphtongue est l’association de 2 voyelles, ici : e + i – et qui plus est, le “e”, prononcé “é” en espagnol étant une voyelle forte, c’est lui qui porte l’accent tonique : Té-i-dé) on ne le présente plus. Encore que...
Du haut de ses 3718 m. émergeant au dessus de l’océan, sa Majesté nous contemple de toute sa splendeur, en sa qualité de plus haut sommet d’Espagne.
Mais il a beau faire le malin, notre Teide retranché dans sa forteresse des Cañadas (prononcer : “Cagnadas”...), rêvant tout là haut dans sa mer de nuages, il n’est qu’une “résurgence” ultérieure à l’effondrement d’un gigantesque volcan plus ancien, énorme, dont la base de l’île n’a pas supporté le poids. (Les vulcanologues pardonneront mon explication simpliste de néophyte néanmoins passionnée par les lieux).
Depuis la Gomera, on observe parfaitement la “cassure” de cet effondrement dans la ligne pure de la silhouette du volcan, et on peut alors imaginer la taille fantastique de ce géant disparu.
Cette “cassure” nous donne aujourd’hui l’incroyable espace circulaire des “Cañadas”, d’une quinzaine de kilomètres de diamètre à 2100m d’altitude environ, que nous appellerons pour simplifier la caldera de l’ancien volcan. Tout autour, un immense Parc National et une ceinture forestière de pins, d’eucalyptus, de fougères, enfin, d’une végétation très variée selon que le versant soit exposé au nord ou au sud.
Alors que faire, comment y aller, oú, quand, pourquoi?
Amoureuse des lieux et résidente à Tenerife depuis des années, je donnerai le conseil suivant : y aller en deux étapes.
La première par Santa Cruz-La Esperanza, par la Orotava, par Vilaflor, par Guía de Isora, peu importe...
... afin de découvrir tranquillement, de s’émerveiller, s’arrêter en route, admirer à l’horizon la silhouette des îles de Gran Canaria, la Gomera, La Palma, et peut être la mer de nuages (je vous le souhaite), écouter, respirer, s’imprégner de la beauté des lieux.
“Oui mais les guides, les cartes, les sentiers balisés, les...” Pas de panique!!!.... Aux deux extrémités des Cañadas se trouvent deux “Centros de visitantes”, Centres des Visiteurs, oú vous trouverez un dépliant en plusieurs langues sur lesquels figurent les sentiers du massif . Vous trouverez de grands panneaux indiquant les sentiers.
Pour le reste de la littérature sur ce sujet : petite bibliothèque de Teneriffe.
Le Teide lui-même.
La tradition veut que l’on y accède en passant une nuit en refuge, et en montant au cratère au petit matin.
Celà dit. Si vous ne montez pas au sommet il n’y a pas mort d’homme, et votre voyage à Tenerife ne sera pas pour autant vide de sens : être perché sur le volcan c’est bien, le voir d’en face et admirer ses coulées de laves multicolores c’est pas mal non plus, et là je ne peux que vous conseiller la randonnée suivante : La Montaña de Guajara (2700m) pile poil en face du cratère de l’autre côté des Cañadas, le chemin (nº5) est indiqué sur le dépliant dont il est question plus haut , très belle randonnée garantie.
Cordialement, et souvenez-vous : T-é-i-dé!
France
tenerifautrement@wanadoo.es