Reconstruire Haïti. Le bon exemple … irakien…

Publié le 20 janvier 2010 par Alaindumait

Il n’y aura plus d’autres rescapés de la catastrophe qui a frappé Haïti le mardi 12 janvier 2010 à 16 h 53  (22 h 53 à Paris). Et il faudra encore plusieurs semaines pour que le nombre des victimes, des blessés et des sans-abri puisse être donné avec une certaine précision.

En tout cas, ce pays très pauvre de 8,5 millions d’habitants ne pourra pas se reconstruire sans une aide internationale importante. On parle d’une somme nécessaire comprise entre 10 et 15 milliards de dollars.

Un tel effort est certainement possible.

Mais, comme ce pays est aussi l’un des plus corrompus, son sous-développement n’étant que l’autre face de l’absence de tout état de droit, il est certain que toute aide internationale sera pour l’essentiel détourné et n’atteindra ni les populations visées, ni les objectifs déterminés. Et l’on ne sache pas qu’un tremblement de terre aurait la vertu miraculeuse de faire naître, comme par miracle, un état de droit digne de ce nom.

Sans doute, cette absente de règles sociales efficaces, seul fondement du développement économique, renvoie à l’histoire de ce pays, dont les habitants, tous issus du système colonial – d’ailleurs prospère, à cet endroit – ont toujours associé, depuis la fin du XVIIIe siècle, la liberté et la violence.

Ce qui ne veut pas dire que l’homme haïtien ne puisse pas se sortir de ce cercle infernal. Et en vérité il le fait et il le prouve, en particulier au sein des communautés qui se sont constitué hors de l’île, à New York, Montréal ou Paris.

Et la diversité des cultures des pays qui ont fait le choix du développement économique (Japon, Chine, Inde, Chili…) démontre, s’il en était besoin, que les recettes de celui-ci sont librement à la disposition de tous les peuples.

Comment donc instaurer un état de droit à Haïti ? C’est-à-dire, concrètement, établir des institutions permettant d’assurer la sécurité des biens, des personnes et des contrats ; la liberté d’entreprendre ; et le respect des droits de propriété.

Il ne faut surtout pas confier cette mission à l’ONU, qui a démontré qu’elle n’était en rien concernée, où que ce soit, par l’établissement de tels fondements éthiques.

Cette tache relève d’une coopération d’un genre nouveau.

Le bénéficiaire doit être le peuple haïtien.

L’opérateur coopérant ne peut être qu’une coalition, emmenée par les Etats-Unis. Avec un mandat – comportant, ça serait mieux, l’aval de l’ONU – de longue durée (au moins dix ans).

Le financement ne peut-être que volontaire et international.

On dira qu’un tel dispositif ressemble un peu/beaucoup à la « troisième guerre d’Irak », engagée depuis le 20 mars 2003.

Mais justement : qui ne doute que sans Al Qaïda, l’Irak serait déjà reconstruit ? Qui peut nier que, malgré tout, l’Irak est un peu plus démocratique aujourd’hui et un peu moins belliciste ?

Profitons donc du fait qu’Al Qaïda n’est pas encore installé à Haïti. Avec les 10 000 hommes déjà déployés sur place, faisons la chasse aux chefs de bande. Envoyons des juristes et des juges. Faisons de cette île un paradis fiscal sur et stable. Et Haïti retrouvera la prospérité qui fut longtemps la sienne. Qui, haïtien ou pas, voudra s’y opposer ?