Geneviève Bähler, propriétaire et directrice de l’Hôtel Le Littré à Paris

Publié le 21 janvier 2010 par Topika

Issue d’une famille d’hôteliers, Geneviève Bähler arpente dès sa plus tendre enfance, les coulisses d’un hôtel de luxe parisien. L’Hôtel Le Littré dont elle est aujourd’hui propriétaire et directrice générale, lui vient de ses parents. Un héritage spirituel et matériel qu’elle a su préserver et pérenniser au fil du temps. Rencontre avec une femme à l’intelligence vive et au regard pétillant comme celui des enfants.

Être fille d’hôteliers

Geneviève Bähler a grandi en même temps que l’Hôtel Le Littré a évolué, depuis l’achat de l’hôtel par son père en 1936. Élevée au Littré, elle y restera jusqu’au déménagement définitif de ses parents. Elle y fait ses débuts en 1975. Depuis, elle ne l’a plus jamais quitté : « un hôtel c’est 365 jours par an, 24h sur 24h », aime-t-elle à préciser. Mais il ne faut pas croire qu’être fille d’hôteliers vous permet de gravir rapidement tous les échelons. Non, Geneviève Bähler est passée par tous les postes de l’hôtel. Une formation dure mais bénéfique qui lui permet aujourd’hui de bien diriger le personnel de son hôtel, de connaître les difficultés que l’on peut rencontrer et surtout, d’être humaine avant tout.

Hôtelier, c’est un métier…et aussi une passion

« L’hôtellerie, c’est une vraie passion », ajoute-t-elle. C’est aussi un métier qui ne s’improvise pas : « on le sent ou pas ». Diriger un hôtel, c’est comme gérer une grande maison, on multiplie les tâches par le nombre de chambres (90 en tout au Littré). « C’est un métier où l’on touche à tout, qui n’est pas répétitif et qui nous permet de faire des rencontres. Mais ce métier est aussi fait d’imprévus, et il faut être polyvalent, ne pas hésiter à faire une chambre lorsqu’une femme de chambre est absente », précise-t-elle. Enfin, il ne faut pas oublier que l’hôtellerie est un monde régi par des normes plus ou moins lourdes, que les hôteliers se doivent d’appliquer. Des normes qui risquent d’ailleurs de faire fermer plus d’un hôtel indépendant en France.

Une histoire de fierté

Le Littré, c’est aussi une question de fierté et de bonheur pour elle qui a su conserver le travail de ses parents. Une fierté également d’avoir réussi sa vie professionnelle, ne s’étant jamais ennuyée une seule fois. Une chance qu’elle souhaite aux jeunes qui sortent des écoles hôtelières : « qu’ils aient la même passion que moi », glisse-t-elle dans un sourire. Et puis c’est aussi la chance de travailler en famille, avec ses enfants, pour qui sait, peut-être continuer cette merveilleuse aventure familiale au fil des siècles. Une chose est sûre, Geneviève Bähler est une passionnée, amoureuse de sa Rive Gauche commerçante où elle aime arpenter la rue du Cherche Midi ou la rue de Sèvres pour arriver jusqu’au Bon Marché. Un quartier où l’on déniche toujours une bonne adresse qu’elle sait recommander avec justesse, aux clients de son hôtel.

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