Soulagement dans l'affaire Grégory

Publié le 20 janvier 2010 par Sylvainrakotoarison

(dépêches)
Soulagement dans l'affaire Grégory
http://www.lalsace.fr/fr/article/2603858/Affaire-Gregory-Bernard-Laroche-ne-sera-pas-exhume.html
le 21/01/2010 à 09h56
imprimer envoyer recommander commenter
Affaire Grégory: Bernard Laroche ne sera pas exhumé
 zoom
Gregory a été retrouvé le 16 octobre 1984 dans la Vologne. Archives Serge Réalini
 
Le président de la chambre d'instruction de la cour d'appel de Dijon a renoncé à exhumer le corps de Bernard Laroche -un temps soupçonné de l'assassinat de Grégory Villemin-, la justice disposant d'autres moyens d'identifier son ADN, a-t-on appris jeudi auprès du parquet.
«Le président Jean-François Pontonnier a considéré que ce n'était pas utile, compte tenu des éléments de comparaison (avec l'ADN retrouvés sur les scellés de l'affaire Grégory, ndlr) dont il dispose par ailleurs», a expliqué à l'AFP Jean-Marie Beney, procureur général près la cour d'appel de Dijon.
Parmi ces «éléments» figurent les vêtements que portait Bernard Laroche lors de sa mort, en 1985. Les vêtements ont été confiés au laboratoire lyonnais Biomnis, chargés d'établir l'empreinte génétique de ce cousin de Jean-Marie Villemin, le père de Grégory.
M. Beney a rappelé qu'une exhumation de Bernard Laroche n'avait «jamais vraiment été à l'ordre du jour» et n'avait pas été requise par le parquet. Elle avait seulement été évoquée en novembre par sa veuve, Marie-Ange Laroche, qui avait indiqué qu'elle ne s'y opposerait pas.
L'enquête sur l'assassinat de Grégory Villemin a été relancée le 22 octobre dernier, après l'annonce de la découverte de traces d'ADN sur les cordelettes qui ont noué les poignets et chevilles de l'enfant, retrouvé noyé dans la Vologne à Docelles (Vosges) le 16 octobre 1984.
Inculpé d'assassinat et placé en détention provisoire à la fin de l'année 84, Bernard Laroche avait été remis en liberté en février 1985, tout en restant inculpé du crime. Il avait été abattu par Jean-Marie Villemin le 29 mars 1985, devant son domicile.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/01/20/01016-20100120ARTFIG00934-gregory-pas-d-exhumation-de-bernard-laroche-.php#xtor=AL-5
Grégory : pas d'exhumation de Bernard Laroche
Cyrille Louis
20/01/2010 | Mise à jour : 23:01 | Commentaires  4 | Ajouter à ma sélection
Marie-Ange Laroche, la veuve de Bernard Laroche, un temps suspecté de l'assassinat de Grégory Villemin. Crédits photo : AFP
INFO FIGARO - Le laboratoire Biomnis vient d'être chargé d'établir son empreinte génétique à partir des vêtements qu'il portait au moment de sa mort.
 
Marie-Ange Laroche devrait accueillir la nouvelle avec soulagement. Le président Jean-François Pontonnier, qui s'efforce actuellement de collecter l'ADN des principaux acteurs de l'enquête sur le meurtre du petit Grégory Villemin, vient de renoncer à ordonner l'exhumation de son époux. Un examen superficiel des divers scellés conservés au palais de justice de Dijon après l'assassinat de Bernard Laroche, le 29 mars 1985, l'a en effet convaincu qu'une telle opération ne sera pas nécessaire. «Les vêtements qu'il portait le jour de sa mort se trouvent dans un état de conservation suffisant pour nous permettre d'établir son empreinte génétique», confie le procureur général de Dijon, Jean-Marie Beney.
Ces pièces à conviction, qui étaient jusqu'à présent conservées au greffe de la cour d'appel, ont tout récemment été expédiées au laboratoire Biomnis de Lyon. La structure est en effet chargée de comparer les différentes traces ADN détectées sur les scellés de l'affaire Grégory avec les empreintes génétiques d'environ soixante protagonistes du dossier. Fin 2009, une vingtaine d'acteurs «professionnels» - enquêteurs, magistrats, greffiers ainsi qu'une quarantaine de personnes qui gravitaient dans l'entourage de l'enfant ont subi un prélèvement à cet effet. L'opération, dont les résultats sont attendus au printemps, vise à identifier les individus qui ont laissé leur ADN sur plusieurs enveloppes utilisées par le «corbeau» de la Vologne, ainsi que sur les cordelettes employées pour entraver l'enfant.
Bernard Laroche, qui entretenait des rapport complexes avec les parents de l'enfant, fit un temps figure de suspect numéro un avant d'être abattu par Jean-Marie Villemin. Depuis lors, son épouse, Marie-Ange Laroche, n'a jamais cessé de défendre son innocence. Début novembre 2009, elle a publié un livre dans lequel elle raconte le «cauchemar» sans fin qu'elle endure depuis vingt-cinq ans. Lors de sa parution, elle a précisé qu'elle ne s'opposerait pas à l'exhumation du corps de son mari. «Aujourd'hui, les parents de Grégory sont soulagés d'apprendre que cette épreuve ne sera pas imposée à la veuve de Bernard Laroche», indique l'avocat de Christine et Jean-Marie Villemin, Me Thierry Moser.
LIRE AUSSI
» L'affaire Grégory relancée par plusieurs traces d'ADN » L'offensive de Marie-Laure Laroche
» EN IMAGES - «Le petit Grégory»: 25 ans de mystère
» Fiasco judiciaire et dérives médiatiques : l'enquête de tous les excès
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2009/11/03/01016-20091103ARTFIG00009-affaire-gregory-l-offensive-de-marie-ange-laroche-.php
Affaire Grégory : l'offensive de Marie-Ange Laroche
Cyrille Louis
02/11/2009 | Mise à jour : 21:57 | Commentaires  19 | Ajouter à ma sélection
Marie-Ange Laroche (à droite), veuve de Bernard Laroche, et son avocat Gérard Welzer lundi, lors d'une conférence de presse. Crédits photo : AFP
Elle voudrait se constituer partie civile dans l'enquête sur le meurtre du garçonnet.
 
Tous les ingrédients semblent désormais réunis pour que l'âpre bataille qui a longtemps opposé le clan Villemin à la famille Laroche reprenne de plus belle. Lundi, lors d'une conférence de presse organisée pour la sortie de son livre (*), Marie-Ange Laroche a annoncé son intention de se constituer partie civile dans l'enquête sur le meurtre du petit Grégory. Ce faisant, la veuve de Bernard Laroche affirme vouloir concourir à la manifestation de la vérité. «Je souhaite surtout qu'après toutes ces années de calvaire, son innocence soit enfin reconnue, précise-t-elle, la voix lasse mais résolue. Durant ces vingt-cinq années, il y a eu trop de mensonges et il est temps qu'on arrête d'instruire sur le dos de mon mari.»
Inattendue, cette démarche sonne comme l'amorce d'une contre-attaque alors que l'enquête, rouverte en décembre 2008, semble enfin s'appuyer sur des éléments nouveaux. Dans un rapport remis il y a une dizaine de jours au juge Pontonnier, les experts du laboratoire Biomnis estiment en effet que plusieurs mélanges d'ADN, détectés à la fois sur la cordelette qui a servi à entraver l'enfant et sur une lettre rédigée par le «corbeau» quelques mois avant le meurtre, ouvrent la voie à des investigations complémentaires.
À court terme, le magistrat pourrait notamment ordonner la comparaison de ces fragments d'empreintes génétiques avec le profil de Bernard Laroche qui, un temps inculpé du meurtre de l'enfant, fut finalement libéré avant d'être abattu par Jean-Marie Villemin le 29 mars 1985.
Sentant de nouveau poindre le soupçon qui, depuis vingt-cinq ans, n'a jamais vraiment cessé de viser son époux, Marie-Ange Laroche nourrit aujourd'hui le souhait de prendre part à la nouvelle instruction. Dans ce but, son avocat a adressé lundi aux magistrats dijonnais une demande de constitution de partie civile. Pour la justifier, Me Gérard Welzer invoque le lien de parenté indirect qui unissait jadis Laroche, cousin de Jean-Marie-Villemin, à l'enfant. Par ailleurs, il rappelle : «L'assassinat de Bernard Laroche est lié à un point tel à la mort de Grégory Villemin que les deux dossiers pénaux ont été joints par le ministère public lors du procès de Jean-Marie Villemin devant la cour d'assises de Dijon» [en 1993].
La démarche, dont l'issue procédurale paraît hautement incertaine, constitue à tout le moins une pierre jetée dans le jardin des époux Villemin qui, il y a un an et demi, ont demandé la réouverture du dossier. Dans son courrier, Me Welzer demande d'ailleurs explicitement que les bandes sonores sur lesquelles la voix du corbeau a été enregistrée fassent l'objet d'une nouvelle expertise. Or, certains de ces enregistrements ont un temps été utilisés à charge contre Christine Villemin dans la mesure où une partie des experts a cru déceler une voix de femme derrière celle du corbeau.
Murés dans le silence, les parents du petit Grégory n'ont pour l'heure pas réagi à l'initiative de Marie-Ange Laroche. Ces derniers jours, leur avocat s'est borné à dénoncer les «gesticulations» de Me Welzer, non sans rappeler que la veuve de Bernard Laroche n'a, a priori, «pas qualité pour se constituer partie civile».
(*) Les Larmes oubliées de la Vologne, éditions de l'Archipel.
LIRE AUSSI
» L'affaire Grégory relancée par plusieurs traces d'ADN
» L'affaire demeure loin d'être résolue
» EN IMAGES - «Le petit Grégory» : 25 ans de mystère
» VIDEO INA - Le Journal télévisé du 18 octobre 1984
» Fiasco judiciaire et dérives médiatiques : l'enquête de tous les excès
» ANALYSE - L'ADN au secours de la justice : toujours plus loin