KAZITOOVRÈ – le remix des infos de la semaine

Publié le 22 janvier 2010 par Vinz
Ils l’ont presque dit, ça a presque été écrit.

TENNIS

A vue de nez, la victoire s'éloigne pour Llodra

Une chape de plomb et des pieds en lambeaux ont fini par terrasser Michaël Llodra. Si on sait qui a lancé la chape de plomb (ça passe difficilement inaperçu) pour les pieds en revanche aucune piste jusqu’à ce que le joueur français arrive en chaussettes en conférence de presse après ses défaites en simple, en double, à Fifa Player 2011 et à chifoumi.  Le pourquoi du comment du scénario de son match contre l’Argentin prend une autre tournure. Ce n’est pas un problème de condition physique, le hic se situe sous les chaussettes. L’odeur est pestilentielle.

 Et pourtant… Jusqu’à deux sets à zéro et 3-1, Llodra décline toute sa panoplie d’attaquant : service-volée semi-boisé, retour-volée chanceux et quelques petits slices de revers meurtriers qui restent dans les limites du terrain sans qu’on ne puisse vraiment l’expliquer rationnellement. Perturbé, l’Argentin perd le nord, se sent oppressé nasalement et n’arrive plus à mettre en place son jeu. Le rhume, jusqu’ici son meilleur atout, du Français guérissant subitement durant le match Michaël Llodra commence à décliner. Ses slices sont moins incisifs, ses montées plus lentes, il faut dire que jouer au tennis en se tenant le nez n’a rien d’évident.. «Aux 4e et 5e sets, je ne suis pas mort physiquement, c’est que je ne peux pas bouger. J’ai les pieds dans un état incroyable. J’ai essayé de changer de chaussures au 3e set, mais le juge arbitre me l’a interdit. Il avait peur pour les spectateurs ».

En fin de 3e set, il souffre mais le 72e mondial lance ses dernières forces. Il sauve trois balles de troisième set à 5-4 en apnée totale sur le service adverse et décroche le tie-break. Dans ce jeu décisif, il mène trois points à un mais, contraint de respirer, ses enchaînements deviennent plus poussifs et il se retrouve à ne jouer que des volées basses, un vrai supplice physique et odorant. Le fil finit par se rompre à six points à cinq sur une volée un peu longue. Au changement de côté, le soigneur intervient pour soigner les quatre-vingts ou quatre-vingt-cinq ampoules au pied du Français. Revêtu d’un masque le soigneur déclarera ensuite n’avoir jamais vu autant d’ampoules pour aussi peu de lumière.

Michaël Llodra laisse filer le quatrième set pour jeter ses dernières forces dans la dernière manche. Mais il n’arrive pas à récupérer son break encaissé d’entrée et termine sur la 15.394e faute directe de plus de 3 mètres de sa carrière. «J’ai fait avec les moyens du bord au 5e set, mais ce n’était pas suffisant», résume bien le Français qui va sûrement faire un petit débriefing avec son équipementier pour améliorer la qualité de ses chaussures afin de les rendre inodores. La colonie australienne en jaune et vert, venue goûter le tennis d’attaque du Tricolore sur le court n°6, repart avec un sentiment d’inachevé ainsi que des fosses nasales dévastées pour longtemps.

Tout juste revenu d'Asie, Jo nous fait la bonne devinette du pouce-pouce

 Quand vous avez des doutes sur votre retour, rien de tel qu’un Taylor Dent pour vous tester ! En 1h41′, Jo-Wilfried Tsonga passe avec mention (6-4, 6-3, 6-3) son examen. Cet hiver, il s’est concentré sur ce secteur du jeu. «Agacé de perdre des matches avec beaucoup de balles de shrek» et «fustré de ne pas mette la balle où qu’il voudrait» (dixit Jo) l’an dernier, le Français a beaucoup travaillé sa relance. Il s’est posé «mille et zune questions» sur le pourquoi du comment pour arrêter de «psychopater» et de faire parfois «n’importe quequoi» en retour. Il a cherché des solutions à l’intersaison en renforçant son « équilibrisme et rester gainé » (NDLR = nous on renonce à comprendre) et lors du premier jeu de son deuxième tour, il offre une réponse probante.

Face à un grand serveur, il faut aussi renvoyer des messages au retour. D’entrée, il sautille, se tient prêt et délivre deux retours gagnants puis envoie ses messages : «Tu t’y attendais pas à celle-là, hein, grosse tafiole ! » et « C’est gentil d’être venu ! » Jo déclare : « Je lui ai montré d’entrée que j’étais présent.  Cela m’a relâché c’est pour ça que je rotais parfois en début de match.»

Très efficace au service (58% de premières balles, dont 3,15% cadrées, et 12 aces), le Français n’est inquiété sur sa mise en jeu qu’au troisième set où une légère déconcentration et une crise d’aérophagie lui font perdre son break à 3-2. Pour le reste, il déroule et délivre une impression de surpuissance en enchaînant 42 points gagnants pour seulement 10 fautes directes. L’Américain subit. Trop rapide, Jo-Wilfried Tsonga dicte le jeu et efface d’une main les théories sur un éventuel manque de repères. Et la main de Jo, c’est du solide ! «Souvent qu’on se fait une idée d’une chose parce qu’elle a fronctionné. On se contreforte dans cet esprit, mais un Grand Chelem, c’est particulier au niveau que c’est pas pareil, c’est trois sets gagnants, c’est long, c’est dur physiquement, un peu comme les « Chiffres et les Lettres » et il faut arriver avec le plus de fraîchure possible, explique le protégé d’Eric Winogradsky. Sa victoire en match exhibition la semaine dernière contre Tommy Haas au tournoi de Kooyong (sic, aucune blague, il s’agit bien  du tournoi d’une ville qui s’appelle Kooyong, cong !) ne lui donne pas plus confiance que ça  «  Cela va être un match complètement différent et je m’attends à une opposition beaucoup plus forte, prévient Jo-Wilfried Tsonga. Il est dangereux parce qu’il sent bien le jeu et il peut surprendre à tout moment. Il est capable de monter à contretemps, de monter sur une frappe, de servir des aces, de retourner et de tenir la balle. Remarquez il le fait jamais. Mais bon méfiance tout de même !» Ses deux premiers matches gagnés en trois sets contre des adversaires dangereux lui donnent bon espoir : «Je commence à me sentir assez fort car mon déodorant n’est pas très efficace.» Les Australiens l’ont adopté et ils verraient d’un bon oeil encore une petite danse des pouces.

 FOOTBALL

La potion magique franc-comtoise

«Rudi Garcia, la belle série lilloise s’arrête ce soir (mercredi) à Sochaux…
Oui, mais nous n’étions pas spécialement concentrés sur cette série. Et de toute manière, on savait bien qu’elle s’arrêterait un jour. L’intérêt du voyage c’était principalement de ramener de la cancoillotte. On n’en trouve guère par chez nous ou alors à des prix prohibitifs. Et pis le comté, les saucisses de Morteau et de Montbéliard, le vin jaune on n’crache pas dessus non plus. C’est l’occase mais les Franc-Comtois sont plutôt durs en affaire.

 Sochaux a su vous mettre très vite en difficulté en marquant deux fois dans le premier quart d’heure…
Il est évident que nous nous sommes mis un gros handicap en encaissant deux buts très rapidement. Mais on avait l’esprit préoccupé. On était en négo pour une demi-meule de comté à un super-prix avant le match et on n’avait pas encore conclu. On avait tous les boules. Heureusement on a pu conclure marché à la mi-temps.
Votre équipe était-elle animée d’un certain excès de confiance ?
Non, pas du tout. On savait bien que les gars du coin sont durs en affaire mais là ils se sont surpassés !! Il y en a même qui ont demandé à être payé en francs suisses…en cash en plus. Vous croyez que c’est facile de trouver des francs suisses après 20 heures ?

Perdre à Sochaux, c’est dommageable ?
Non. Ce qui l’est, c’est d’avoir raté la négo sur le vin de paille et le Savagnin. Et puis côté foot ce n’était pas notre soirée : on rate un penalty, on trouve le poteau et la réussite qui nous souriait n’était pas de notre côté. Le terrain difficile n’a pas favorisé les joueurs physiquement et aussi dans certains choix. Cela manquait parfois de solutions pour le porteur du ballon. Mais ce n’est pas une excuse même si ça y ressemble beaucoup.


Après le match, on vous a vu discuter avec Bruno Coué, l’arbitre de la rencontre…

Oui, je voulais avoir une précision sur un point de règlement, puisqu’après sur le penalty qu’il repousse, Richert semble faire obstruction au jeu. Mais M. Coué m’a répondu en appliquant sa célèbre méthode et je me suis senti de mieux en mieux au fur et à mesure qu’il parlait..

Ce week-end sera consacré à la Coupe de France, avec un match à Colmar samedi…
Cela va nous faire du bien et nous aérer. Bon va falloir négocier dur sur le Riesling et le foie gras mais on se sent d’attaque !

Loïc "Gangsta" Rémy : "J'veux bien qu'tu craches, si c'est ton cash !"

Des stadiers ont dû escorter les footballeurs niçois à leur sortie du stade du Ray pour les protéger d’un groupe de supporters en colère après la défaite des Azuréens devant Auxerre (1-0) mercredi. Jessica Ospina, l’épouse du gardien de but niçois, enceinte, s’est retrouvée dans le chahut sans être visée par la colère des ultras. Rappelons du reste que la grossesse de cette jeune femme s’était produite dans les conditions similaires et qu’on attend toujours que le père biologique veuille bien se dénoncer.
Tandis que quelques joueurs, peu épargnés par les invectives de certains spectateurs durant toute la rencontre (« Ton père est Toulonnais ! », « Ta mère est de Marseille », « Va jouer au PSG ! »), restaient hardiment dans les vestiaires, l’attaquant international Loïc Rémy a rejoint son véhicule sous bonne escorte, sans échapper aux insultes ni aux crachats. «Je mouille le maillot pour des gens qui me crachent dessus, c’est débile et inutile. Mon maillot est déjà mouillé, cracher dessus ça ne sert à rien», s’est indigné Rémy mercredi soir au micro de la radio GPT, racontant qu’«une petite vingtaine» de supporters l’avait «pris à partie». Rémy n’a pas écarté l’hypothèse d’un départ du club au mercato hivernal.De son côté le mercato hivernal a déclaré ne pas être au courant, ni même savoir qui était Loïc Rémy

«La situation est critique au club, j’essaye de faire de mon mieux mais je ne suis pas un robot, je ne peux pas tout faire tout seul. Déjà que j’entretiens la pelouse  et que je nettoie les vestiaires. Je loupe jamais mes TIG vous savez ! Il y a des clubs qui se manifestent, on verra bien ce qu’il se passe», a déclaré le joueur sur GPT. Les supporters présents dans la populaire tribune Sud du Ray ont réclamé pendant le match la démission du président Gilbert Stellardo, puis celle de l’entraîneur Didier Ollé-Nicolle, puis celle du kiné, puis celle du gardien de stade, puis celle de Dédé, le vendeur de merguez et enfin celle de Nicolas Sarkozy. Ils ont fini par jeter des fumigènes sur la pelouse après le but inscrit par Jelen, l’attaquant polonais d’Auxerre, tellement ivres étaient-ils qu’ils pensaient que c’était un Niçois qui avait scoré

Ilan = un joueur déséquilibré ?

Araujo Ilan a recouvré sa liberté. Non pas qu’il ait été emprisonné pour ses performances en-dessous de tout, ce qui aurait très pu se comprendre du reste, mais parce qu’il a cessé son contrat avec les Verts. Mécontent de la façon dont il était utilisé ces derniers temps, il dit avoir voulu se montrer «honnête» avec ses dirigeants. «Je n’avais pas l’habitude mais j’ai voulu essayé».

A son retour de vacances, l’ancien Sochalien a donc fait part de ses intentions à Roland Romeyer, le nouveau président du directoire stéphanois. «La discussion a été très simple. Il a compris qu’il fallait trouver un accord parce qu’un joueur qui n’est pas heureux, ça ne sert à rien, explique-t-il. Surtout quand il a une machette à la main J’ai préféré tirer un trait sur mes six derniers mois de salaire parce que l’argent, ce n’est pas la priorité et que le président a gentiment accepté de ne pas porter plainte pour les deux ou trois coups de machette malencontreux qui n’ont fait que l’effleurer et à peine saigner. Ce que je veux, c’est être heureux avant tout».

Libre de s’engager où il le souhaite, Ilan dispose déjà de quelques propositions aux Brésil où «quatre clubs sont vraiment intéressés». Effectivement les Grocrainios et les Megablairos de Rio, ainsi que les Aucunespoiredos-de-Jamagagnerquoiquesoitdos de Récif et les Giganullos de Brasilia se sont déclarés intéressés 

HAND BALL

Thierry Omeyer : "le ballon est ton ami ! J'te jure, man !"

«Thierry Omeyer, vous avez réalisé une sacrée performance face aux Tchèques. Racontez-nous.
(hilare) Oh, mec, tu peux me tutoyer, je suis pas un footballeur ! Bon, au début du match, j’ai cherché à rassurer ma défense en touchant un maximum de ballons, après je me suis dit que ce serait bien aussi d’en arrêter 2 ou 3.  Là, on n’a encaissé que vingt buts, ce qui est une performance vu comme on était chargé.

 «Chargé ? Par les Tchèques ?
(mort de rire) Whouarf ! Mais non, man, à cause de ça ! (il sort une sorte de cigarette informe de sa poche) On voit que t’es pas habitué au sport de haut niveau, mec, excuse-moi de te le dire. (il allume son mégot puis tire quelques bouffées.)  Waouuh, excellent !! T’en veux ?

 Non, merci, n’avez-vous pas gambergé après le match raté face à la Hongrie ?
On n’est jamais satisfait quand on sort d’un match comme ça mais disons qu’après 2,3 pèts tu commences à relativiser mais vraiment bien, bien, tu vois !  Tu sais, man, chaque rencontre à son histoire et sa couleur. Hier, c’était difficile, c’était bleu, un bleu froid. Je n’ai pas su faire les deux-trois arrêts qu’il aurait fallu pour rassurer ma défonce..euh ma défense. Ensuite j’ai refait le match dans ma tête, c’était la grosse hallu, j’te jure, tout en fond bleu et le pire c’est qu’on a encore perdu, le bad trip quoi ! J’’ai essayé de ne pas y penser aujourd’hui et je me suis surtout focalisé sur les tireurs tchèques, surtout ceux qui avaient trois bras et une crête de coq sur la tête
Comment avez-vous trouvé l’équipe de France ce soir ?
Rouge. Ouais aujourd’hui c’était rouge ! En première période, nous étions bien. La défonce…euh la défense a été bonne. En attaque, on avait à ce moment-là des solutions même si tout n’était pas parfait. Puis on a commencé à se retrouver en échec, alors qu’il y avait toujours des solutions. Alors on s’est tendu et pour se détendre on a commencé à crapoter. Résultat on était super-détendu mais mou et imprécis. Whouarf, Whiouarf !

 
Quel bilan tirez-vous de l’Euro pour l’instant ?
Nos deux matches ont été loin d’être bons. Mais on a quand même une victoire rouge et un nul bleu. Sur la manière, c’est vrai qu’on peut mieux faire. On a joué par à-coup. Aujourd’hui a été l’inverse de hier mais demain sera peut-être le contraire d’aujourd’hui et après-demain être comme l’avant veille. Et mardi en 8 ne ressembler à rien du tout ! Moi je retiens que nous n’avons pas lâché (il fait le salut militaire et reprend une taf). T’en veux ?

Non merci ! Pensiez-vous que cet Euro serait si dur ?
Oui, on s’y attendait et maintenant on le sait. Mais tout le monde est motivé et mégadétendus. On l’a vu hier et aujourd’hui, il n’y a que des réglages techniques et tactiques à effectuer, on n’a plus que 100% du boulot à faire quoi !. C’est gagné d’avance, man !»