Retour vers la fashion !

Publié le 14 janvier 2010 par Trendymummy


On est trendy. OK. On suit les tendances, d’accord. Parfois, on les précède un tout petit peu et on se sent tout de suite la Anna Wintour de son quartier. On se félicite de ne pas s’être débarrassé de sa veste en jean du collège, ça marche. On redécouvre le liberty de son enfance, ça roule.

En cette rentrée 2009, je lorgne donc consciencieusement sur les bodies AA, commence à envisager les épaulettes, repère des cuissardes, tombe amoureuse d’une robe cuir&velours. Je pousse même le vice jusqu’à télécharger légalement le dernier album de Grace Jones. Bref, je fais choses bien, et même avec un certain plaisir : apprivoiser le style de la femme-femme 80’s, affirmée, active, m’amuser avec cette mode qui fut celle de ma mère et me l’approprier, c’est un peu le principe, non ?

Sauf que je ne sais pas ce qui s’est passé, j’ai du louper un épisode.

En deux semaines, il semblerait que nous soyons déjà passés à la décennie suivante de la fashion. On voit  fleurir doudounes à canard, desert boots, slims à la Tark1, jeans troués et collants lacérés version grunge, ou autres Doc Martens.

Damned !

Mais je ne suis pas d’accord, je ne suis pas prête, moi ! C’est BEAUCOUP trop rapide ! Comment on fait pour suivre ?
C’est moi ou la mode accélère ?
Je fais part de mes doutes à mes amies, qui n’ont pas l’air traumatisées.

Alors, je ne suis pas sotte, j’ai bien compris qu’on applaudissait Agyness, parce qu’elle n’avait aucun mal à mettre un foulard léopard à la who’s that girl dans ses cheveux, une veste de mec avec une jupe boule panthère, des creepers violettes et être en même temps l’égérie Burberry. Il faut MIXER pour être fashion !

D’aucuns penseront que c’est la vraie liberté de la mode, qu’en réalité c’est la preuve qu’on peut dépasser tous les codes et qu’on peut s’habiller comme on veut.

Oui, mais en ce qui me concerne, la mode 90’s, elle est trop récente.
Ça me rappelle mon adolescence, un physique ingrat pas toujours au top, des humeurs exécrables variables, des amours à sens unique compliquées.
Je n’ai pas encore eu le temps de la regretter, cette époque-là, et donc cette mode-là. J’ai l’impression que c’était hier que je mettais des docs Martens. Ça me rappelle ma mère : elle m’a toujours dit qu’il lui était impossible de porter du bleu marine tant ça lui rappelait son uniforme d’écolière.
Sauf que bon, pour être honnête, ça fait bien 15 ans que j’ai laissé tomber les jeans troués. Mais ces 15 années, je ne les ai pas vu passer, finalement.
Je suis comme ma mère. Je suis ma mère, en fait.

C’est bien simple, cette année, la mode, elle m’a filé un coup de vieux.