Je dois le confesser, avant l’affaire du double salaire d’Henri Proglio, j’ai moi-même été, et je le suis encore, complice avec mon administration du même délit !
A l’annonce de la rémunération annuelle d’Henri Proglio qui s’élève à 1,6 million de la part d’EDF, et des 450 000 euros qu’il aurait du toucher, de la part de Veolia. Je préfère reconnaître haut et fort que je touche 147,43€ par mois, pour rémunérer mon travail de direction d’un collège de 380 élèves ; alors que je touche aussi mon salaire de proviseur d’un lycée ( 435 élèves ) !
Sans doute aurais-je du refuser la généreuse proposition que ma hiérarchie m’a faite, en appelant au devoir de conscience de ne pas cumuler des fonctions ? Sauf, que personne ne m’a demandé mon avis.
Je pourrais d’ailleurs raconter par les détails comment les deux communautés scolaires, ne furent pas informées, pas associées à ce grand projet qui est de réunir deux établissements.
Qui parle de gouvernance ? Nous avons dans l’Education Nationale, une culture du ‘ Projet ‘ : j’ai moi-même assisté, participé à d’importantes formations sur le sujet, et nous sommes régulièrement incités à la mise en pratique de cet état d’esprit …. Que d’ailleurs je partage, en particulier par mes engagements ‘ anciens ‘ autour de groupes pédagogiques innovants, pour lesquels j’étais formateur ( au temps de la Mafpen ..).
Bref, il eut été ‘ bien ‘ ( dans le sens éthique …) que mes responsables profitent de ce projet structurel, pour mettre en œuvre, un minimum de pédagogie et de respect envers ses collaborateurs … !
Je reviens à mon ‘ double salaire ‘, et à mon double travail… Et, j’entends le discours du ministre de l’éducation Nationale qui exprimait la main sur le coeur - la très haute estime qu’il a pour les personnels de direction et aussi …
Quelle est donc la morale, de tout cela …?